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Après une formation en Italie: les ambitions de six Rodriguaises
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Après une formation en Italie: les ambitions de six Rodriguaises
Six Rodriguaises ont suivi une formation à l’Institut méditerranéen de Bari. Au programme: agrobusiness, transformation des produits du terroir, tourisme et agriculture biologique. De retour dans l’île, ces entrepreneuses expliquent comment elles comptent mettre à profit les connaissances acquises.
Devenir autosuffisant
La passion de Marie Elvita Limock, c’est son gîte qui se situe à Caverne-Provert. Elle a fait ce voyage en Italie pour pouvoir échanger avec d’autres personnes du métier. Elle possède un petit espace où poussent des fruits et légumes et ses clients peuvent déjà choisir ceux qu’ils désirent manger. Mais aujourd’hui, elle souhaite passer à l’étape supérieure en se lançant pleinement dans l’agrotourisme. L’idée lui est venue en visitant les gîtes italiens. «J’ai fait une demande pour l’obtention d’un terrain agricole afin de pouvoir exploiter pleinement les produits du terroir», annonce-t-elle. En augmentant la superficie cultivée, elle rendra son gîte autosuffisant. De plus, «grâce à cette initiative, d’autres personnes trouveront un emploi».
Marie Elvita Limock espère créer des emplois
Valoriser ses produits
Maryline Legoffe s’est lancée dans l’agroalimentaire en 2006. Depuis, elle a bénéficié de plusieurs formations qui lui sont utiles pour gravir les échelons et cibler d’autres marchés pour écouler ses produits. En Italie, le fonctionnement des coopératives lui a fait très bonne impression. «J’ai été marquée par la solidarité au sein des coopératives. Les membres sont soudés et travaillent en collaboration. Et ils ont des marchés pour écouler leurs produits», indique-t-elle. Marie cultive une grande variété de plantes, dont la roselle qui est très appréciée. «Je suis déjà dans l’agrobusiness, je compte maintenant me lancer dans l’agrotourisme», annonce-t-elle.
Diversifier l’offre
Après sept ans dans le domaine de l’agroalimentaire, Marie Rosiane Periasamy ne se lasse pas d’apprendre. Elle estime que la formation en Italie va lui permettre d’améliorer ce qu’elle fait déjà. «Je me suis déjà lancée dans l’agriculture bio et je voudrais la professionnaliser davantage», confie-t-elle. Son voyage l’a tellement inspirée qu’elle compte se lancer dans l’agrotourisme. «En Europe, ils n’ont pas ce privilège de cueillir des fruits directement dans les arbres. Avec ce concept, les touristes vont vivre une expérience extraordinaire. De plus, les étrangers raffolent de nos produits du terroir.» Pour Marie Rosiane, la diversification est la clé de la réussite économique : «Il faut qu’on arrête de se contenter d’un seul produit, qu’on propose plus de variétés.»
Marie Rosiane Periasamy veut proposer une nouvelle expérience aux touristes.
Vers un projet durable
Mardellina Prudence est la gérante d’un gîte à Anse-aux-Anglais. Elle a fait le déplacement en Italie au nom de la Lemon Food Processing and Marketing Society. «J’ambitionne d’orienter la coopérative vers la transformation de fruits et légumes. J’ai était frappée par cette chaîne qui inclut la plantation, la récolte et la transformation», dit-elle. «La coopérative compte une trentaine de femmes. En professionnalisant la technique existante, nous pourrons donner du travail et un revenu fixe à plusieurs autres femmes», affirme-t-elle. Son projet à long terme est de faire de cette coopérative un héritage à léguer à la génération future. «Pour cela, il faut aller vers un développement durable et soutenu.» Actuellement, la coopérative offre un service de traiteur et fournit des repas aux écoles dans le cadre du School Feeding Project.
Mardellina Prudence tient fièrement le certificat délivré au terme de la formation.
Améliorer le labelling
Pour Marie Shirley Emilien, l’agriculture est un secteur d’avenir. Après six ans dans l’agroalimentaire, elle a pour ambition de reprendre l’exploitation de sa belle-mère et de la faire prospérer. Comme les autres participantes, elle a été marquée par le système d’organic farming en Italie. «C’est une très bonne idée pour partager avec les planteurs de la région et ceux qui nous fournissent les matières premières pour la trans- formation des produits.» Jouissant déjà d’une bonne clientèle, Marie Shirley mise sur le labelling et le packaging pour renforcer la présence de l’entreprise familiale sur le marché. «Les produits vont connaître une amélioration en termes de qualité. Je compte cibler les marchés internationaux. Actuellement, on est en attente de notre certification bio pour pouvoir aller encore plus loin.»
Marie Shirley Emilien envisage de donner une autre dimension à l’entreprise familiale.
Plus de solidarité
Marie Louise Roussety tient une table d’hôtes à Anse-aux-Anglais. Ses clients raffolent des produits du terroir, notamment des fruits et légumes que leur hôte récolte dans son jardin ou achète aux maraîchers. «A Rodrigues, on peut exploiter l’organic farming et ainsi développer l’agrobusiness. Dans certaines régions, il y a de grandes surfaces de terre sur lesquelles on n’a pas pulvérisé de produits chimiques», explique-t-elle. Elle a été frappée par le fonctionnement de la Water Users Association en Italie. «Il y a une vraie chaîne de solidarité entre les membres. Ce sont des fermiers qui gèrent eux-mêmes leur barrage d’eau. Ils exploitent le système de goutte-à-goutte. C’est un exemple pour Rodrigues.» Marie-Louise envisage de se lancer dans la transformation et la commercialisation de ses produits du terroir sur les marchés local, national et international.
Marie Louise Roussety compte exporter ses produits du terroir.
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