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Arabie saoudite : le roi Abdallah d''Arabie annonce une série de mesures sociales

23 février 2011, 00:00

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Arabie saoudite : le roi Abdallah d''Arabie annonce une série de mesures sociales

Retour d''''une opération aux Etats-Unis suivie d''une convalescence au Maroc, le roi Abdallah d''Arabie saoudite a regagné ce mercredi le royaume wahhabite, et a annoncé une série de mesures sociale mais rien en ce qui concerne les réformes politiques.

Après les révoltes qui ont eu raison en moins de deux mois des régimes autoritaires de Tunis et du Caire, et qui secouent maintenant la Libye, le Yémen et Bahreïn, menaçant également l''Algérie, le Maroc et la Jordanie, l''Arabie saoudite sent le vent du boulet.

Les analystes ne s''attendent toutefois pas à ce que le royaume connaisse un scénario à la tunisienne ou à l''égyptienne, car il est assis sur une cagnotte de 400 milliards de dollars d''avoirs étrangers lui permettant d''"arroser" la population.

D’ailluers, dès avant son retour au pays, le vieux souverain a fait annoncer l''octroi d''une série d''allocations en faveur des étudiants à l''étranger et des jeunes chômeurs, ainsi que des aides au logement, pour un montant global estimé à plus de 35 milliards de dollars.

Le taux de chômage élevé des jeunes et les problèmes de logement sont en effet deux des défis que l''Arabie, pourtant riche de son pétrole, va devoir relever sous peine d''affronter une crise sociale. Mais aucune des mesures annoncées par une monarchie absolue qui ne souffre ni Parlement ni opposition légale ne concerne les réformes politiques réclamées par les dissidents - élections libres, liberté pour les femmes et libération des prisonniers politiques.

Sur Twitter, des Saoudiens se sont montrés critiques envers sa prodigalité à son retour. "Ce que nous voulons, ce sont des droits, pas des cadeaux", écrit ainsi un internaute.

Inspiré des révolutions tunisienne et égyptienne, qui ont vu le jour grâce aux réseaux sociaux d''internet, un groupe de cyberdissidents a appelé sur Facebook à une "journée de colère" le 11 mars pour obtenir des libertés publiques considérées comme allant de soi en Occident. On ignore encore quel  impact réel aura cet appel à manifester dans un royaume désertique de plus de deux millions de km2 taillé à coups de sabre, sur lequel règne sans partage depuis quatre-vingts ans la tribu des Saoud.

L''Occident, les Etats-Unis au premier rang, partage avec la famille régnante sa préoccupation pour la sécurité et la stabilité de l''Arabie, premier producteur et exportateur mondial de pétrole, qui dispose d''un cinquième des réserves connues d''or noir.

Le roi du Bahreïn, Hamad ibn Issa al Khalifa, qui affronte une révolte populaire de la majorité chiite dans son pays, figurait parmi les personnalités qui ont accueilli Abdallah à sa descente d''avion.L''Arabie, comme ses alliés occidentaux, considère la monarchie sunnite de l''île-Etat de Bahreïn, où est basée la Ve flotte américaine, comme un rempart contre l''extension au Moyen-Orient de l''Iran chiite.