Un suspect a déclaré avoir été brutalisé mais s’est rétracté lors de l’examen médical. La police veut savoir s’il y a eu collusion avec son avocate.

La Major Crimes Investigation Team (MCIT) veut que les procédures légales soient strictement suivies concernant les enquêtes qu’elle a initiées. Ainsi, après l’affidavit contre la magistrate Maryse Panglose dans l’enquête sur le meurtre d’Hélène Lam Po Tang, cette unité de la force policière veut qu’une enquête soit ouverte sur une avocate dans l’affaire des armes volées.

Il s’avère qu’un des suspects arrêtés pour le vol des quinze revolvers, de dix pistolets et 325 balles chez SOS Guard, Jean Daniel Marie, s’est plaint de brutalité policière en cour, en présence de l’avocate. Pourtant, le jour de l’examen médical, il a refusé de se soumettre à cet exercice, soutenant n’avoir jamais été brutalisé depuis qu’il a été interpellé.

Ce suspect appréhendé le samedi 13 novembre avait permis la saisie d’une partie des armes et des munitions dans la même soirée à Cité-Briquetterie. En l’occurrence, trois revolvers, trois pistolets et 86 balles. Cela six jours après que tout un lot d’armes a été volé au siège de l’entreprise de gardiennage à la rue Rémy-Ollier, Port-Louis.

Au lendemain de son arrestation, Jean Daniel Marie s’est toutefois plaint de douleurs à l’estomac. Ce qui lui a valu d’être examiné à l’hôpital Victoria, Candos. C’est dans le courant de la semaine dernière, lors de sa comparution en cour, qu’il s’est plaint d’avoir été malmené lors de son interrogatoire.

Mercredi, alors qu’un médecin privé de son choix, le Dr Goolaub, et le chef du service médicolégal de la police, le Dr Gungadin, avaient été convoqués, il a refusé de subir un examen médical. Considéré comme un ami proche de Max Rudy Noël, cerveau présumé du vol d’armes et d’un braquage de banque en mars 2009, le suspect doit encore être interrogé par la police.

A ce jour, outre ces deux accusés, la police tient aussi Stéphane Tossé et Steve Brasse. Le premier est soupçonné d’avoir participé au vol d’armes alors que le second a admis les avoir transportés le jour du délit. Dans ses aveux, Steve Brasse déclare avoir vu les autres suspects embarquer dans la voiture qu’il conduisait avec trois mystérieux sacs noirs le jour du vol.