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Arrestation pour blanchiment : Maurice se flatte de sa collaboration avec l’Inde

31 mai 2012, 00:00

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Arrestation pour blanchiment : Maurice se flatte de sa collaboration avec l’Inde

L’arrestation d’un député indien pour blanchiment vient balayer d’un trait une perception alimentée en Inde à l’effet que Maurice n’est pas vraiment intéressée à combattre la contrefaçon dans son secteur des services financiers. Elle résulte d’une étroite collaboration entre l’Inde et Maurice, soutient Xavier-Luc Duval, ministre des Finances à Grand Baie, mercredi le 30 mai.

Lors du sommet réunissant à Grand Baie des hommes d’affaires mauriciens et indiens, Xavier-Luc Duval, vice-Premier ministre et ministre des Finances, a déclaré que la conclusion de l’enquête sur un cas de délit de blanchiment d’argent dans le secteur mauricien des services financiers est le fruit d’une étroite collaboration entre l’Inde et Maurice.

L’arrestation et la détention provisoire de Jagan Mohan Reddy, député du Lok Sabha, ne renforceront pas la perception selon laquelle Maurice est réticente à collaborer avec les autorités indiennes dans la lutte contre les délits de blanchiment susceptible d’être effectués dans le secteur financier mauricien. Le parlementaire indien est accusé par le Central Bureau of Investigation de l’Inde d’avoir blanchi un fonds de Rs 800 millions dans des sociétés enregistrées dans le secteur financier de Maurice.

Lors de son intervention, devant une salle comble composée, entre autres, d’investisseurs indiens à la Salle de Conférences de Grand Baie, mercredi le 30 mai, Xavier-Luc Duval a déclaré que sans une étroite collaboration entre Maurice et l’Inde, l’arrestation de ce député n’aurait jamais été possible.

« Nous avons une législation des plus contraignantes en matière de contrôle et de régulation des activités dans le secteur financier et de lutte contre les risques de blanchiment d’argent. La conclusion de l’enquête ayant abouti à une arrestation témoigne de l’étroite collaboration entre l’Inde et Maurice », a déclaré Xavier Duval.

Cette intervention du ministre des Finances était très attendue. L’arrestation du député indien intervient à la veille où Maurice allait accueillir des hommes d’affaires indiens dans le cadre de la tenue du 29 au 31 mai 2012, d’un sommet dont le principal but est de réunir les leaders engagés dans l’économie globale.

Des échanges lors de la journée du 30 mai se sont articulés autour des sujets aussi diverses que la recherche de nouvelles stratégies pour les marchés émergents, les facteurs indispensables à faire jaillir le sens de l’innovation et les outils nécessaires à promouvoir la croissance. Ce sommet a été organisé conjointement par l’All India Management Association (AIMA) et Enterprise Mauritius. Le Ciel Group en est le principal sponsor.

Xavier-Luc Duval ne pouvait rêver d’occasion plus appropriée pour amortir les effets d’un gros handicap dont souffre le gouvernement de Maurice. Il s’agit d’un déficit en matière de communication par rapport aux critiques émanant de l’Inde contre le secteur mauricien des services financiers.

Il en a profité pour donner un aperçu de l’état de la situation économique du pays avec bien sûr un accent particulier sur le secteur mauricien des services financiers. Il annonce que le processus de communication va se poursuivre avec le prochain déplacement en juin d’Arvin Boolell, ministre des Affaires étrangères, dans ce pays. Cette visite sera suivie de la sienne prévue en juillet. Ce sera dans le cadre des travaux de la Commission mixte indo-mauricienne.

Dans son intervention, Cader Sayed-Hossen, ministre du Commerce, a, entre autres choses, mis l’accent sur les relations indo-mauriciennes. « En dépit de la différence économique entre nos deux pays, les relations entre l’Inde et Maurice s’articulent autour d’une logique que les deux pays doivent toujours sortir gagnants dans toutes les initiatives qu’ils entreprennent. Nous avons le devoir non seulement de conserver la nature spéciale de cette relation indo-mauricienne mais de la consolider davantage. »