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Arrestation sous «pression» : Ah Fat et la police se renvoient la balle
7 juin 2013, 18:27
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Arrestation sous «pression» : Ah Fat et la police se renvoient la balle
C’est la police qui a mené son enquête et qui a décidé d’arrêter Pamela Chung, se défend Ah Fat Lan Hing Choy. La CCID aurait-elle donc fait preuve d’un excès de zèle dans cette affaire ?
Fait inédit : la Central Criminal Investigation Division (CCID) et un conseiller du Premier ministre s’accusent mutuellement. Des sources policières ont essayé de justifier l’arrestation, mercredi 5 juin, de l’ancienne compagne d’Ah Fat Lan Hing Choy, Pamela Chung, en alléguant que le conseiller avait fait pression pour qu’ils arrêtent son ancienne petite amie. Ce dernier nie, lui, toute ingérence dans cette affaire. La CCID aurait-elle donc fait preuve d’un excès de zèle dans cette affaire ?
Ah Fat qui avait préféré ne pas commenter l’affaire, mercredi 5 juin, a affirmé à l’express hier qu’il n’a «à aucun moment fait de la pression sur la police. Tout ce que j’ai fait, c’est faire une déposition d’abord à la station de police de Pointe-aux-Cannoniers il y a plus de six mois et après qu’ils n’ont rien fait, je me suis rendu à la CCID le 28 mai pour faire une deuxième déposition». Il affirme ne pas pouvoir être tenu pour responsable du fait que «la police, après avoir mené son enquête, a décidé que Pamela Chung avait quelque chose à voir avec cette affaire».
Excepté que la police, après avoir débarqué à sept chez Pamela Chung à sept heures du matin, a procédé à l’arrestation de la jeune femme sans pour autant l’inculper. Des sources policières affirment ne pas avoir assez «d’informations» pour inculper la jeune femme. Pire, alors qu’Ah Fat a en sa possession le numéro de téléphone utilisé pour proférer des menaces à son encontre, la police n’a jusqu’ici fait aucune tentative pour authentifier ce numéro avant de procéder à l’arrestation de Pamela Chung.
Des sources à la CCID ont affirmé avoir subi des «pressions» du conseiller du Premier ministre pour justifier ce qu’elles admettent être une action «précipitée», basée uniquement sur «les doutes» d’Ah Fat à l’effet que son ex aurait quelque chose à voir avec les menaces qu’il reçoit depuis plusieurs mois.
Mais voilà que, hier, la jeune femme s’est rendue à la police pour se plaindre du fait que, depuis son arrestation, elle reçoit des appels et des SMS menaçants de la même personne qui a menacé Ah Fat de mort !
Le conseiller avait d’ailleurs expliqué que quelqu’un qui se fait appeler «Boros», le suivait depuis quelques temps et le menace lui et sa famille de mort. Ce n’est que hier, après la déposition de Pamela Chung que la police a décidé de demander un «judge’s order» pour pouvoir savoir à qui appartient le numéro de téléphone en question.
A noter que la CCID est la division de la police à laquelle les politiciens font appel quand ils ont des affaires «sensibles» à rapporter. Cette cellule de la police, qui est actuellement dans le collimateur de l’opposition, est réputée pour être «sympathique» au pouvoir en place.
Le Premier ministre s’est élevé à plusieurs reprises contre cette tendance de la police à arrêter des gens «sur la base d’une simple allégation», exprimant l’opinion que les choses «vont changer avec l’introduction du PACE» - une loi sur les procédures à être adoptées par la police.
De nombreux légistes estiment cependant que le PACE ne changera rien à la procédure de la police, «tant que la mentalité ne change pas».
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