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Art : Dans le monde merveilleux de Yusuf
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Art : Dans le monde merveilleux de Yusuf
Ce soir, Yusuf Makey vous convie à l’ouverture de sa galerie, à Floréal. Un océan de couleurs à découvrir.
Il ne fait certainement pas les choses comme les autres. Afin d’introduire les amateurs d’art dans son monde, pour son vernissage, Yusuf Makey a décidé de transformer sa maison entière en galerie. Fallait y penser ! «Je n’aime pas les galeries toutes blanches. Je préfère que les gens découvrent mes oeuvres dans leur milieu naturel», déclare l’artiste. Un nouveau concept. Yusuf Makey n’en est pas à sa première exposition.
A deux reprises, le public a eu la chance d’admirer ses photographies et ses peintures lors d’éditions du Salon de la maison et du jardin. «J’ai exposé au Salon seulement pour le plaisir et contre toute attente, le public s’est intéressé à mes oeuvres et voulait les acheter. J’avais photographié principalement des fleurs et mes tableaux d’alors reflétaient mes émotions, c’est pour cela qu’on y retrouve beaucoup de vert, d’or et de noir», explique l’artiste.
Yusuf Makey ne privilégie pas une technique en particulier pour ses tableaux. «Je suis toujours en cours d’apprentissage et je développe mes propres techniques. Cependant, j’aime particulièrement le mixed media (NdlR : mélange de techniques).» Pour sa présente exposition, le jeune homme nous fera découvrir une quarantaine de peintures dont une vingtaine fraîchement exécutées.
«J’ai commencé à travailler sur ma nouvelle collection au début d’octobre. Ce n’était pas toujours facile mais j’ai pu terminer à temps». Il s’est rendu compte de son potentiel quand il a constaté le nombre impressionnant d’oeuvres dont il disposait. «Je me suis alors dit : ‘Pourquoi ne pas monter une expo plus grande ?’ J’ai la chance de pouvoir faire de ma passion mon métier.» Outre la peinture et la photographie, Yusuf Makey s’adonne aussi à la décoration intérieure et à la réalisation d’oeuvres d’art.
Ainsi, la confection de bougeoirs à partir de cristaux (voir photo, en haut, à gauche) devient pour lui une véritable passion. Il en fait de toutes les formes et de toutes les couleurs. «Je suis un artiste ouvert. Je sais m’adapter aux désirs des gens. Je réalise souvent des oeuvres sur mesure».
L’artiste est aussi philanthrope. En 2005, il décide de vendre des calendriers qu’il réalise lui-même à partir de ses photographies, afin de venir en aide aux victimes du terrible tsunami ayant frappé l’Asie du Sud-Est, le 26 décembre 2004. Vivant à cette époque en Angleterre où il a fait les Beaux-Arts, il a réussi à recueillir la somme de Rs 500 000 pour les sinistrés.
Celui qui est retourné au pays après avoir passé une vingtaine d’années en Angleterre a des rêves plein la tête. «Je veux davantage créer et faire que l’art n’ait pas de barrière. Mon rêve est d’ouvrir un espace où je pourrai inclure toutes les formes d’art et les proposer aux Mauriciens.»
Michel ALPHONSE
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