Férue de sports dès son très jeune âge, cette mère de famille en a fait une passion et un métier. Elle enseigne actuellement l’aérobic pour le compte du ministère de la Santé.

Elle ne fait pas du tout son âge. À première vue, on lui donnerait dix ans de moins. On a cependant du mal à croire qu’elle est mère de deux filles âgées de 18 et 17 ans respectivement. Et pourtant c’est bien le cas d’Artee Bissoondoyal, née Bundlorun.

À 37 ans, elle est d’une finesse et d’une rare vitalité. Son secret : la pratique du sport, de l’aérobic, du yoga, du ju jitsu. Elle est instructrice de yoga et d’aérobic depuis 2003 et détient la ceinture marron en ju jitsu.

Née à Beau-Bassin, Artee confie qu’elle a été attirée par le sport dès son jeune âge. À l’école puis au collège, elle participait toujours aux compétitions et remportait souvent des médailles. Toutefois, responsabilité conjugale oblige, elle a quelque peu délaissé la pratique sportive durant les premières années de son mariage. Elle avait de quoi meubler sa journée avec ses deux filles Yashna et Geetika.

Elle est parvenue en l’an 2000 à agencer ses occupations familiales de façon à consacrer un peu de son temps au sport. «Sirtou banz enfan kan ine grandi monn desid pou rekontinie mo pasyon», lance-t-elle. Elle s’est alors inscrite à des cours de yoga à Brisée-Verdière et à des séances de formation en aérobic à Rose-Hill, sanctionnées par un diplôme.

En 2003, Artee commença à son tour à dispenser des cours d’aérobic et de yoga au Village Council de Bon-Accueil, contre un cachet de Rs 20 de la part de chaque stagiaire. «L’objectif était plutôt d’encourager les gens à s’adonner au sport», confie Artee. À Flacq, elle anime des cours au centre de la World Kobudo JuJitsu Federation.

Artee est également employée comme instructrice de yoga et d’aérobic au ministère de la Santé. Elle anime des cours à Bon-Accueil, Flacq et Bel-Air-Rivière-Sèche pour le compte de ce ministère. De plus, elle offre également des cours à son domicile à quelque 75 personnes. Elle constate avec un brin de tristesse que ce sont surtout les femmes qui se soucient de leur santé et qui s’intéressent à de tels cours. «Et seki pli trists eki kan dimun rente dan laz kizot kumans trakase pou zot lasante», lance-t-elle.

Et pour sensibiliser la population à la pratique sportive, Artee anime également des séances de démonstrations gratuites. «kan dimun appel mwa pou donn demonstration dan ban lekol ban sant ou ban fet, mo ale», ajoute-t-elle.

Notre interlocutrice souligne que sa vie a énormément changé depuis qu’elle a repris ses activités sportives. «Mo senti moi 100 % fit ek mem mo fason mange inn sanze», dit-elle. Sous son influence, son mari et ses deux filles ont également développé de l’intérêt pour le sport.

Pour elle, la question de s’éloigner des activités sportives ne se pose pas. Elle songe plutôt à s’intéresser à d’autres disciplines. Elle vient tout juste de commencer à pratiquer le zumba.