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Assemblée nationale : Le MMM agressif et le MSM conciliant à l’égard du gouvernement

30 mars 2010, 00:00

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Assemblée nationale : Le MMM agressif et le MSM conciliant à l’égard du gouvernement

Début de séance mouvementé à l’Assemblée nationale, ce mardi 30 mars. Le Deputy Speaker est intervenu plusieurs fois pour rappeler à l’ordre les parlementaires.

Ambiance tendue, ce matin du 30 mars, à l’Assemblée nationale. La première partie de la séance réservée à la Private Notice Question (PNQ) du leader de l’opposition a été  marquée par des échanges virulents entre les députés du Mouvement militant mauricien (MMM) et les membres du gouvernement. Le Deputy Speaker, Etienne Sinatambou, a dû intervenir plusieurs fois pour ramener l’ordre au sein de l’hémicycle.

Le Premier ministre a saisi l’occasion de la PNQ du leader de l’opposition pour redire sa confiance dans le Commissaire de police et dans la force policière.

Il a aussi rappelé les mesures prises par son gouvernement pour assurer la sécurité publique. Le chef du gouvernement a affirmé que le taux de criminalité est passé de 5,4% à 4,8% en une année.

 En ce qui concerne les agressions contre les policiers, Navin Ramgolam a révélé à la Chambre que  138 cas ont été rapportés pour la période janvier 2008 à mars 2010.  C’est la raison pour laquelle, a-t-il dit, que le Criminal Code sera amendé pour rendre plus sévère les peines sanctionnant ces délits.

L’interpellation venant de Paul Bérenger portait sur l’ordre public. Le leader de l’opposition interrogeait le PM sur la perturbation du Gospel festival à Triolet, il y 15 jours, et sur l’assassinat de Denis Fine, tué d’une balle à la tête en début d’année. Le leader du MMM voulait également avoir des informations sur les heurts entre policiers et des habitants de Sainte Croix.

Dans sa réponse, le Premier ministre a précisé qu’en ce qui concerne la perturbation du Gospel Festival, 15 personnes ont été interpellées et provisoirement accusées d’avoir troublé la paix publique.

En ce qui concerne l’assassinat de Denis Fine, Paul Bérenger a demandé au Premier ministre pourquoi le tireur présumé n’avait pas été arrêté alors que l’assistant surintendant Soopun, responsable de la Major Crime Investigation Division (MCIT), avait déclaré en cour qu’il connaissait l’identité du tireur.

Le Premier ministre a précisé que l’assistant surintendant Soopun, avait déclaré qu’il pensait connaître l’identité du tueur et non qu’il la connaissait. « He said, he thinks he knows », a dit Navin Ramgoolam.

Le chef du gouvernement a également réitéré son souhait de réintroduire la peine capitale pour certains délits. Il l’a dit alors qu’il répondait à Paul Bérenger qui lui demandait s’il ne fallait pas songer à la castration des récidivistes trouvés coupables d’abus sexuels. Le leader de l’opposition se référait à l’agression d’un garçonnet par un récidiviste, à Rose-Hill, la semaine dernière.

En ce qui concerne les heurts à Sainte Croix, le Premier ministre a réfuté l’allégation que l’un des personnes accusées bénéficie d’une protection parce qu’elle est une sympathisante du parti Travailliste. Il a déclaré que la preuve que tel n’est pas le cas, réside dans le fait que la personne a été poursuivie en justice. Le premier ministre a aussi annoncé que des mesures ont été prises pour que l’accusée qui est l’épouse d’un policier suspendu de ses fonctions, n’occupe plus un appartement dans les résidences de  la police. 

Il est à noter qu’aucun parlementaire du Mouvement socialiste militant (MSM) n’est intervenu pour poser des questions supplémentaires lors de la PNQ. En revanche, ils ont interpellé le Premier ministre à l’heure du Prime Minister’s Question Time, mais sur un ton très conciliant.