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Athlétisme : La France rafle 18 médailles aux Championnats d’Europe

2 août 2010, 00:00

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Athlétisme : La France rafle 18 médailles aux Championnats d’Europe

Face au record historique de 18 médailles dont huit d''''or aux championnats d''Europe d''athlétisme, Ghani Yalouz, le directeur technique national français se garde de tout "triomphalisme" et appelle les athlètes "à garder la tête sur les épaules".

Même si le président de la Fédération, Bernard Amsalen, estime "que cette équipe de France a réécrit l''histoire de l''athlétisme européen", Yalouz, ancien vice-champion olympique de lutte, reste prudent.

"Certes, huit titres représentent l''excellence. Mais, l''excellence, c''est ce que nous devons désormais cibler. Attention, ces médailles sont fragiles. Attention, la roue tourne vite", dit le médaillé d''Atlanta, en 1996.

"L''objectif à ne pas perdre de vue est Londres 2012. Les Jeux olympiques sont une vraie guerre des nerfs."
A l''heure d''un bilan le rendant "particulièrement fier", le DTN sait aussi que son équipe de conquistadors en herbe a emballé la France "parce qu''ils se sont tous arrachés".

"Tous sont allés à la bagarre. Tous ont fait honneur au maillot de l''équipe de France et tous sont accessibles", a-t-il ajouté.

A tel point que l''ancien champion du monde de football Bixente Lizarazu, premier conquis, lui a envoyé un texto enthousiaste. Quant à Roselyne Bachelot, ministre des Sports absente à Barcelone, elle a envoyé un message à chaque médaillé.

"Ma mission de fonctionnaire de l''état est de savoir comment faire pour que tout le monde puisse gagne de l''or", rappelle-t-il.
Sous son impulsion, l''équipe de France a offert à Barcelone un visage humain, jovial et déterminé.

"Humilité, partage et respect. A Barcelone, tous les athlètes y ont adhéré. Ces mots mènent à la cohésion, au plaisir donc aux résultats", résume Yalouz.

« Mort de faim »

Chez les Bleus, jeunes et moins jeunes, tous avaient à la bouche les deux mêmes formules reprises encore dimanche par Mahiedine Mekhissi, médaillé d''or sur 3.000m steeple.

"Dans cette équipe, tout le monde est mort de faim. Personne ne court pour lui. Tout le monde court désormais pour le maillot, pour la France."

Ainsi, le DTN est satisfait "d''avoir vu des athlètes combattants".

"Il n''y a pas qu''au judo, à la lutte ou à l''escrime qu''on doit aller au combat. On doit aussi y aller en athlétisme", dit-il.

Ghani Yalouz est aussi ravi d''avoir vu "des athlètes manger tous ensemble, se dire bonjour et se sourire, d''avoir vu des athlètes échanger, communiquer, d''avoir vu des athlètes vouloir mouiller le maillot (...), d''avoir vu des athlètes se respecter, s''encourager".

Le DTN, qui est notamment allé passer deux jours chez le marcheur Yohann Diniz, vainqueur du 50 km, cultive complicité et proximité avec sa soixantaine d''athlètes.

Au-delà de la fête qu''il est en train de vivre, l''athlétisme français connaît donc une révolution guidée par un DTN s''appliquant, à 42 ans, "à ne pas oublier qu''(il a) été athlète".

En attendant de faire "un bilan et des analyses en septembre", Ghani Yalouz, au haut de survêtement tricolore fermé en permanence jusqu''au cou, va maintenant prendre "le temps de souffler".

Dimanche soir, il rêvait "de trois semaines de vacances pour aller au cinéma manger des pop-corn avec sa femme et ses filles".

(Source : Reuters)