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Athènes relance son plan de renvois de fonctionnaires
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Athènes relance son plan de renvois de fonctionnaires
La Grèce va relancer son programme de mise "en réserve" destiné à renvoyer à terme 40 000 fonctionnaires. L''''objectif : réaliser les 11,5 milliards d''euros d''économies auxquelles elle s''est engagée auprès de l''Union européenne (UE) et du Fonds monétaire international (FMI), ont indiqué des responsables gouvernementaux.
Le plan, que le gouvernement socialiste de Georges Papandréou a échoué à mettre en œuvre l''an dernier, devait placer 30 000 fonctionnaires, sur un total de 700 000, dans une situation de "réserve" au sein de laquelle ils auraient reçu 40 % de leur salaire pendant un an avant d''être définitivement limogés. Le dispositif n''a finalement abouti qu''au départ de 6 500 fonctionnaires, principalement du fait des départs à la retraite.
Convaincre les créanciers internationaux…
Pour les membres du gouvernement grec chargés des questions économiques, c''est la seule manière de convaincre les créanciers internationaux de maintenir la Grèce à flot. "Le plan de mise en réserve sera mené à bien, cette fois", a déclaré un responsable gouvernemental qui a souhaité garder l''anonymat.
Le programme de coupes budgétaires comprend également des réductions des dépenses des ministères et la fusion de plusieurs organismes publics qui doivent au total rapporter entre 4 et 5 milliards d''euros. La majorité des coupes concerneront de nouvelles baisses des traitements versés par l''Etat, des retraites et des aides sociales. Le gouvernement prévoit aussi de se séparer de dizaines de milliers d''employés en CDD après avoir rationalisé les besoins des ministères et des organismes publics, selon les responsables gouvernementaux.
Les dirigeants des partis qui soutiennent le gouvernement avaient donné leur accord de principe aux coupes budgétaires la semaine dernière mais la "mise en réserve" n''a été évoquée que plus tard par le ministre des finances Yannis Stournaras, qui a estimé qu''il manquait encore entre 3,5 et 4 milliards d''euros pour parvenir aux 11,5 milliards d''économies visées.
Parvenir aux objectifs budgétaires
Les deux partis politiques de gauche, les socialistes du Pasok et la Gauche démocratique du Dimar, qui soutiennent le gouvernement, ont fortement contesté la mesure, accusée notamment de s''inscrire à l''encontre de la Constitution grecque, qui interdit le licenciement de fonctionnaires. Le premier ministre Antonis Samaras s''est, lui, engagé à étudier toutes les options nécessaires pour parvenir aux objectifs budgétaires, laissant entendre que la mise en réserve obéirait à des termes différents de la première tentative gouvernementale.
Certains experts du marché de l''emploi ont attribué le précédent échec au fait que de vastes secteurs du service public, notamment la santé et l''éducation, ont été préservés de la mise en réserve, au choix de nombreux fonctionnaires de partir en retraite plutôt que d''être limogés, et au boycott de certains organismes publics qui ont refusé de transmettre des données sur le nombre de leurs employés.
Les mesures doivent être arrêtées avant la fin du mois et être présentées aux représentants de la troïka – UE, FMI et Banque centrale européenne (BCE) – lors de leur prochaine visite, qui devrait avoir lieu avant septembre.
Sources : Le Monde.fr, AFP & Reuters
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