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ATP/WTA - Madrid : Federer victime à son tour de la génération montante

10 mai 2013, 09:44

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ATP/WTA - Madrid : Federer victime à son tour de la génération montante

Après Novak Djokovic, le tenant du titre Roger Federer a été éliminé prématurément, en 8e de finale, jeudi du Masters 1000 de Madrid, victime du Japonais Kei Nishikori, membre d’une jeune génération qui commence à pointer le bout du nez.

 

Une première secousse sismique avait frappé le tournoi mardi quand le N.1 mondial Novak Djokovic avait été sorti par le Bulgare Grigor Dimitrov (N.28), qui aura 22 ans la semaine prochaine et est depuis longtemps présenté comme une future superstar.

 

La réplique a eu lieu jeudi avec l’élimination de Federer (N.2), battu 6-4, 1-6, 6-2 par un joueur à peine plus âgé. Nishikori, 16e mondial, a 23 ans et il a signé là l’une des plus belles victoires de sa carrière.

 

En 2011, il avait été l’un des quatre seuls joueurs à battre Djokovic lors de son exceptionnelle saison. Le Japonais s’était aussi fait remarquer en atteignant les quarts de finale à l’Open d’Australie en 2012.

 

Federer n’a pas réussi à trouver son rythme. Il faisait son retour à la compétition à Madrid, après une pause de sept semaines pour soigner son dos depuis son élimination en quart de finale à Indian Wells.

 

"Je suis globalement très déçu de la manière dont j’ai joué, a-t-il avoué. Je ne suis même pas sûr que Kei ait eu besoin de jouer à son meilleur niveau aujourd’hui, ce qui est encore plus décevant."

 

Federer n’avait plus été éliminé aussi tôt dans un tournoi depuis Miami en 2012. Ce revers confirme ses difficultés cette saison. Il est le seul membre du Top 10 avec Tomas Berdych à ne pas encore avoir remporté le moindre tournoi. Il n’a joué aucune finale en cinq épreuves.

 

Le Suisse va même abandonner lundi sa place de N.2 au Britannique Andy Murray. Il va devoir vite se reprendre s’il ne veut pas être éliminé du Masters en fin de saison, une compétition qu’il a toujours disputée depuis 2002.

 

Un coup à jouer pour Tsonga

 

L’élimination de Federer ouvre un peu plus la porte à Rafael Nadal. Le N.5 mondial n’a éprouvé aucun mal à disposer (6-2, 6-3) du Russe Mikhail Youzhny (N.31).

 

L’Espagnol gardait un mauvais souvenir de sa dernière apparition en 8e de finale à Madrid. C’est à ce stade de la compétition qu’il avait été sorti l’an passé par son compatriote Fernando Verdasco, dans des circonstances qui avaient prêté à la polémique.

 

A l’issue de ce match, Nadal avait menacé de ne pas revenir à Madrid si la terre battue bleue qui recouvrait alors les courts madrilènes, unanimement jugée glissante et dangereuse par les joueurs, n’était pas changé à l’avenir.

 

Le tournoi est revenu cette année au traditionnel ocre et Nadal se porte bien mieux. Le Majorquin est d’autant plus serein que le dernier des membres du "Big Four", le Britannique Andy Murray, n’est pas au mieux de sa forme.

 

Toujours aussi mal à l’aise sur terre battue, le N.3 mondial a éprouvé énormément de mal pour battre Gilles Simon (2-6, 6-4, 7-6 (8/6). Le Français a sauvé cinq balles de match avant de concéder sa 11e défaite d’affilée face au Britannique.

 

Simon (N.16) peut nourrir des regrets, car il a mené 2-0 dans le deuxième set. Mais l’Ecossais a alors commencé à se montrer plus agressif et a réussi à rééquilibrer les débats.

 

Placé dans la partie de tableau désertée par Djokovic, Jo-Wilfried Tsonga aura un coup à jouer. Le N.1 français a accédé pour la première fois aux quarts à Madrid en dominant (4-6, 6-3, 6-2) Verdasco (N.46).

 

Tsonga a d’abord eu un peu de mal à trouver ses marques, mais il a ensuite déroulé. Il rencontrera en quart Stanislas Wavrinka. Le Suisse est venu à bout (3-6, 6-4, 6-1) de Dimitrov, qui n’a donc pas réussi à enchaîner. Le Bulgare va encore devoir gagner en régularité pour rivaliser avec les meilleurs.

 

La logique a fait son retour dans le tableau féminin, qui a déjà perdu six membres du Top 10. La N.1 mondiale et tenante du titre Serena Williams, et la N.2 Maria Sharapova ont facilement poursuivi leur route.

 

Au contraire de Marion Bartoli qui, boitant bas après s’être blessée à la cheville droite la veille, n’a pu résister à la Russe Ekaterina Makarova (6-3, 6-2).