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Attentat meurtrier contre l'ambassade d'Iran à Beyrouth

19 novembre 2013, 15:59

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Attentat meurtrier contre l'ambassade d'Iran à Beyrouth

Un double attentat à l'explosif contre l'ambassade d'Iran au Liban ce mardi 19 novembre à Beyrouth à fait une vingtaine de morts, dont un attaché culturel iranien, et près de 150 blessés.

 

Selon des responsables libanais, les images recueillies par les caméras de surveillance montrent qu'un kamikaze a été l'origine d'une première déflagration devant la façade de l'ambassade vers laquelle il courait. Une voiture piégée a ensuite explosé, deux bâtiments plus loin. Les images diffusées par les chaînes locales de télévision montrent des cadavres calcinés sur le sol et les restes enflammés de véhicules. Plusieurs bâtiments ont été endommagés.

 

L'ambassadeur d'Iran, Ghazanfar Roknabadi a fait état de la mort d'Ebrahim Ansari, attaché culturel. Il se rendait à son travail. Le ministère libanais de la Santé rapporte que 23 personnes au moins ont été tuées et 146 autres blessées.

 

Les brigades Abdullah Azzam, un groupe lié au réseau islamiste Al Qaïda, ont revendiqué l'attentat, via le compte Twitter du guide spirituel de l'organisation, le cheikh Sirajeddine Zuraiqat. «C'était un double martyre mené par deux héros sunnites du Liban», a-t-il écrit.

 

En Syrie, pays frontalier, les rebelles majoritairement sunnites en lutte contre le régime du président Bachar al Assad ont menacé de s'attaquer aux alliés chiites de Damas, notamment l'Iran et le Hezbollah libanais.

 

CRISE POLITIQUE

 

Le Hezbollah, particulièrement implanté dans le sud de Beyrouth, s'est engagé à combattre aux côtés de Damas aussi longtemps que nécessaire.

 

Le conflit syrien a aussi alimenté une crise politique majeure au Liban. Le Premier ministre, Najib Mikati, a démissionné en mars, mais aucun gouvernement n'a pu être formé depuis. En France, l'Elysée a condamné l'attentat «avec la plus grande fermeté», et réitéré «son soutien au gouvernement libanais pour préserver l'unité nationale».

 

Au mois d'août, une série d'attaques à la voiture piégée avait tué au moins 66 personnes dans des quartiers chiites et sunnites de Beyrouth, et dans la ville de Tripoli, dans le Nord. L'Iran a jugé que l'attaque de mardi servait avant tout les intérêts d'Israël, l'un de ses plus ardents adversaires sur le plan international, comme il l'a fait précédemment pour des attentats de ce type au Liban.

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