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Attouchements allégués: une fille de 11 ans confrontée à son agresseur présumé

25 janvier 2014, 10:00

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Attouchements allégués: une fille de 11 ans confrontée à son agresseur présumé

En octobre, le directeur des Poursuites publiques a souhaité qu’un «Sexual Risk Order» soit émis en cas d’abus contre des enfants pour prévenir tout contact entre un délinquant sexuel et la victime. Or, il est prévu qu’une fillette soit confrontée à son présumé agresseur dans un poste de police ce samedi. 

 

Les parents se disent révoltés. Raison évoquée: la police a convoqué leur fille, âgée de 11 ans, au poste de Flic-en-Flac, samedi, pour une confrontation avec son présumé agresseur. «Comment peut-on demander à une petite fille déjà traumatisée par ce qui s’est passé d’affronter en face un pédophile ?», s’insurge Suraj (prénom modifié), le père de la présumée victime. Il indique qu’il ne compte pas se rendre au rendez-vous fixé par la police ce matin. 

 

Pourtant, pas plus tard qu’octobre dernier, le Directeur des poursuites publiques (DPP) avait exprimé le souhait qu’un Sexual Risk Order soit émis dans des cas d’abus perpétré contre des enfants. L’objectif : prévenir tout contact entre un délinquant sexuel et la victime.  

 

Dans la newsletter du bureau du DPP en date du 18 octobre 2013, Satyajit Boolell s’était prononcé en faveur d’un amendement à la loi pour qu’un ordre similaire au Protection Order relatif aux cas de violence domestique soit émis aussitôt qu’une enquête policière est ouverte après un délit sexuel. Il avait surtout attiré l’attention sur les cas où les victimes étaient mineures. Il avait même proposé que ces enfants ne soient plus appelés à témoigner en cour. 

 

Un mois plus tard, c’est le ministre des Finances, Xavier- Luc Duval qui avait repris cette proposition lors de la présentation du Budget, à l’Assemblée nationale. Il avait annoncé que la «Child Protection Act is being amended» afin d’introduire une protection de plus pour les enfants. 

 

Dans la présente affaire, les faits se seraient déroulés le 28 décembre 2013. Suraj affirme qu’il connaît l’accusé depuis plus de 20 ans. Il s’agit de Raffick Boodhun, âgé de 58 ans. Ce dernier serait le chauffeur de taxi attitré de la famille. Ce jour-là, il aurait récupéré la fillette et sa grand-mère à leur domicile à Forest- Side pour les conduire à un campement familial à Flic-en-Flac.

 

Or, ils se seraient arrêtés à un snack qui appartient à la famille afin de se ravitailler. C’est d’ailleurs en ces lieux que le chauffeur de taxi, profitant de l’absence momentanée de la grand-mère, aurait fait subir des attouchements à la fillette. Ce que le cinquantenaire ignorait est que l’endroit est sous surveillance vidéo et que toute la scène a été filmée par une caméra CCTV.  
 
La fillette a porté plainte le 10 janvier, en présence de son père, au poste de police de Flic-en-Flac. Le chauffeur de taxi a été arrêté le 13 janvier puis libéré sous caution le même jour. Il devra comparaître en cour de district de Bambous.