Le Premier ministre a justifié les augmentations du prix de l’eau. Il soutient que malgré les critiques, Maurice reste un pays où l’eau coûte peu cher.

L’augmentation du prix de l’eau a été longuement commentée par le Premier ministre Navin Ramgoolam. Ce dernier s’exprimait au centre Swami-Vivekananda à Pailles, à l’occasion du Nouvel an chinois ce vendredi 20 janvier. « Cette augmentation fera comprendre aux gens que l’eau est une ressource précieuse, et qu’il faut savoir en prendre soin », a-t-il déclaré.

Cependant, Navin Ramgoolam a défendu bec et ongles cette augmentation, car, selon lui, Maurice reste malgré tout parmi un des seuls pays au monde où le prix de l’eau est peu élevé. Il a ainsi indiqué qu’une litre d’eau coûte moins d’un sou.
« Avant cette augmentation, un mètre cube d’eau coûtait Rs 4,50, maintenant cela coûte Rs 6. Si nous faisons un calcul mathématique, vous verrez qu’un litre d’eau coûte moins d’un sou », a-t-il indiqué. Navin Ramgoolam a aussi expliqué que 97 000 personnes ne seront pas concernées par cette augmentation.

Le chef du gouvernement a également affirmé que l’argent qui sera ainsi généré permettra au gouvernement de financer les investissements de la Central Water Authority (CWA). Il a ainsi rappelé les projets dans lesquels s’est engagée la CWA, à l’instar des remplacements de tuyaux usés. « Nous sommes en train de relier le réservoir de Mare-aux-Vacoas avec 8,2 kilomètres de tuyau, au coût de Rs 300 millions », a-t-il fait ressortir.

Le Premier ministre a aussi axé son intervention sur la crise économique mondiale qui est en train de sévir à travers le monde. Il a, à maintes reprises, lancé un appel à la vigilance. « Nous traversons une période où nous faisons face à plusieurs bouleversements économiques », a-t-il ajouté. « Nous nous retrouvons dans une situation où nous sommes en train de naviguer en plein brouillard. Et dans un moment pareil il vous faut avoir un bon capitaine », a-t-il poursuivi.

Le Premier ministre a, une fois de plus, rappelé que la crise qui sévit dans la zone Europe, aura inévitablement des répercussions sur l’économie mauricienne. « Il nous faut de ce fait prendre les décisions nécessaires pour diminuer l’impact de cette crise », a-t-il rappelé.

Navin Ramgoolam s’est cependant félicité d’avoir pris les mesures nécessaires depuis 2005 pour permettre au pays de contrer la crise. « Je suis persuadé que sans ces mesures, Maurice se serait retrouvé aujourd’hui en situation de crise », a-t-il expliqué.

D’autre part, malgré les effets de la crise, le chef du gouvernement est d’avis que l’économie mauricienne résiste bien. Il a indiqué que le pays est parvenu à afficher un taux de croissance de 4,2 %.

Le Premier ministre est d’avis que Maurice est le seul pays de la région qui parvient toujours à réaliser de bons scores économiques. « Alors que dans le monde entier, nous avons de meilleures performances que d’autres pays », a-t-il ajouté.

Navin Ramgoolam a aussi expliqué que Maurice doit dorénavant négocier avec les pays comme la Chine, l’Inde ou la Turquie, afin d’attirer des investissements. « Nous devons, par exemple, être davantage visible dans ces pays pour attirer les touristes », a-t-il affirmé.