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Aung San Suu Kyi "prête" à diriger la Birmanie
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Aung San Suu Kyi "prête" à diriger la Birmanie
Au début de son voyage en Grande-Bretagne, mardi 19 juin, Mme Aung San Suu Kyi s''''est déclarée "prête" à diriger la Birmanie. L''opposante, entrée au Parlement en mai à la faveur des réformes politiques engagées par le nouveau régime civil, n''avait jamais publiquement envisagé cette possibilité de manière aussi claire.
Priée de dire à l''antenne de la BBC si elle était prête à diriger son peuple, alors que sont prévues des élections en 2015, Mme Aung San Suu Kyi a répondu : "Si je peux le diriger de la manière appropriée, oui."
Mme Aung San Suu Kyi refuse de se considérer comme victime d''un abus de confiance visant à obtenir la levée des sanctions contre la Birmanie. Elle a tenu à préciser : "Je ne suis pas la seule à travailler pour la démocratie en Birmanie. Il y a tellement de personnes qui ont œuvré à son retour, parce qu''elles estiment que c''est la seule manière que nous ayons de maintenir notre dignité."
A propos des violences ethniques dans l''ouest du pays, Mme Aung San Suu Kyi estime que le seul moyen pour la Birmanie de parvenir à une "véritable union" serait de répondre aux aspirations à l''autonomie de ses minorités.
Mise en garde aux entreprises étrangères
Dans cet entretien, elle rappelle sa mise en garde aux entreprises étrangères souhaitant s''installer en Birmanie : elles seront surveillées par l''opposition et si elles ne se comportent pas de manière respectueuse de la démocratie, des droits de l''homme, de l''environnement, leur comportement sera dénoncé. Il en ira de même si elles s''associent avec ceux qui veulent utiliser leur pouvoir économique pour consolider l''emprise du gouvernement.
La Birmanie entre dans une deuxième vague de réformes, centrées cette fois sur l''économie et l''appareil productif, a indiqué de son côté le président Thein Sein dans un discours à la nation, mardi. Il a indiqué viser une croissance de 7,7 % par an en moyenne lors des cinq prochaines années.
Thein Sein, premier ministre de l''ancien régime, a déjà obtenu la levée de la plupart des sanctions européennes et de certaines restrictions américaines et ne cache pas sa volonté d''attirer les investisseurs étrangers, après un demi-siècle de gestion militaire qui a enfoncé le pays dans l''isolement et le sous-développement.
Le président a annoncé la création d''une "commission des privatisations" afin de renforcer le rôle du secteur privé dans des secteurs clés jusqu''à présent réservés aux grands groupes publics, notamment les télécommunications, l''énergie, l''éducation et la santé.
La majeure partie de l''appareil productif birman est pour l''heure entre les mains de proches des militaires et des cadres du gouvernement. Parmi les réformes économiques majeures déjà accomplies figure la création, en avril dernier, d''un taux de change flottant pour sa devise, le kyat. Elle a mis un terme à la cœxistence de multiples taux, qui paralysait son développement.
Sources : Le Monde.fr, AFP & Reuters
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