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Aurélie François ou le doux équilibre entre le confort moderne et le développement durable
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Aurélie François ou le doux équilibre entre le confort moderne et le développement durable
Marilyn et Jean Claude François ont d’yeux que pour le jeudi 17 mai 2012. Ce jour-là, le collectif dont fait partie leur fille Aurélie recevra à Vienne en Autriche, le prix récompensant le lauréat pour le pôle du concours d’architecture Europan 11.
Ce concours se rapporte spécifiquement à un projet d’aménagement du territoire à Stains, ville située à 3 kilomètres au nord du périphérique parisien ou à 11 kms du centre du Paris.
Le projet d’architecture présenté par Aurélie François et ses collègues, Adèle Catherine, Laura Giuliani, Emmanuelle Klinger, Pierre Emmanuel Limondin, avait pour titre Effets de Serres. Ils ont eu à démontrer leur capacité à imaginer une forme d’architecture destinée à une ville désireuse de trouver un juste équilibre entre un mode de vie avec tout le confort que cela présuppose et la nécessité de tenir compte scrupuleusement de toutes les implications associées à un projet de développement durable.
Le défi était de taille. Il fallait inscrire leur proposition d’architecture dans deux axes d’un plan de développement de la ville. D’abord, la construction d’une gare routière dans le secteur dit de « La Lentille » qui favorisera en 2014, l’émergence d’un nouveau pôle d’intensité. Ensuite, en 2020, l’entrée en opération sur le même site du nouveau terminus de la ligne 13 du métro parisien.
Avis du jury : « Il est l’un des rares projets à prendre en compte tous les modes de déplacement et par ses qualités d’irrigation du site depuis le nœud multimodal, à considérer que le temps du transport est un temps urbain. »
Ce prix a une portée conséquente pour Aurélie et ses collègues. L’édition 2011 du concours Europan a nécessité l’institution de 14 jurys pour se prononcer sur 1 826 projets impliquant 49 sites dans 17 pays européens. A elle seule, la France a compté 473 inscriptions. Le pays a présenté six sites. Il y a eu six lauréats.
Ce prix arrive à un moment où Aurélie se trouve à la croisée des chemins de sa carrière. Cette ancienne élève du Collège de Lorette de Rose-Hill, et qui a déjà travaillé au sein de l’Agence Jean-Michel d’Unienville Architects Ltd de Phoenix, a fait ses études d’architectures à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Paris, à La Villette.
Après avoir obtenu son diplôme d’architecte, elle a poursuivi ses études pour détenir un précieux document qui lui confère désormais le titre d’architecte d’Habilitation à la maîtrise d’Oeuvre en Nom Propre (HMONP). En clair, elle peut désormais apposer sa signature au bas d’un projet d’architecture et surtout opérer indépendamment dans son propre cabinet. Mais cela est une autre affaire.
Il lui faudra établir son propre cabinet et surtout obtenir son affiliation à l’Ordre des Architectes. Pour le moment, elle est maître de projet chez l’agence Béatrice Mouton Architectes, Paris. « Il faut compter au moins cinq avant que ce projet ne se matérialise », soupire-t-elle.
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