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Aux Libyens de décider du sort de Kadhafi, dit Nicolas Sarkozy
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Aux Libyens de décider du sort de Kadhafi, dit Nicolas Sarkozy
Les Libyens devront décider du sort de Mouammar Kadhafi et non la coalition occidentale, dont les avions sont venus au secours de l''''opposition libyenne depuis le 19 mars, a déclaré vendredi Nicolas Sarkozy.
Nicolas Sarkozy a rappelé que la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l''Onu n''avait autorisé le recours à la force que pour protéger les populations civiles libyennes contre les attaques des forces loyales à Mouammar Kadhafi. "M. Kadhafi, s''il est convaincu de crimes contre l''humanité, sera déféré devant un tribunal pénal international (...) mais ce n''est pas à nous de décider quel doit être le gouvernement libyen futur et quel doit être le sort politique de M. Kadhafi", a-t-il déclaré lors d''une conférence de presse.
"L''avenir de la Libye, les choix politiques de la Libye, y compris ce qu''ils choisiront de faire de M. Kadhafi et de ses séides, c''est le problème des Libyens, ce n''est pas notre problème", a ajouté le chef de l''Etat français.
La crise libyenne et la situation dans plusieurs autres pays arabes, dont la Syrie et le Yémen, ont été au centre des débats du Conseil européen, jeudi soir, lors d''un dîner de travail. Nicolas Sarkozy y a défendu les raids aériens menés par la coalition malgré les fortes réserves de pays comme l''Allemagne, qui s''est abstenue lors du vote de la résolution 1973 le 17 mars. Il a estimé qu''ils avaient permis de desserrer l''étau des forces de Mouammar Kadhafi autour des bastions de l''opposition.
Dans une déclaration adoptée jeudi soir, le Conseil européen soutient cette intervention mais en fixe les limites. "Quand les populations civiles seront en sécurité et les objectifs de la résolution du Conseil de sécurité 1973 remplis, il sera mis fin aux opérations militaires", précise le texte. Le Conseil européen demande de nouveau à Mouammar Kadhafi de quitter "immédiatement le pouvoir" pour permettre une transition rapide et ordonnée de la Libye vers la démocratie. Il se dit prêt à aider un dialogue le plus large possible entre les Libyens, y compris avec le Conseil national de transition constitué par les insurgés. "Nous ne sommes pas là-bas pour faire la révolution à la place des Libyens ou pour résoudre les problèmes politiques qui appartiennent aux Libyens", a cependant dit Nicolas Sarkozy.
Le président français a annoncé à l''issue d''un dîner des chefs d''Etat et de gouvernement de l''Union européenne que les Emirats arabes unis avaient décidé de rejoindre la  coalition conduite par les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne. Les Emiratis engageront  12 avions a-t-il déclaré lors d''une conférence de presse. C''est le deuxième pays arabe à annoncer une participation effective aux opérations de la coalition, après le Qatar qui a décidé d''engager six avions, a-t-il souligné. La nouvelle a été confirmée, ce vendredi, par le ministre émirati des Affaires étrangères.
 
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