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Avant le sommet d''Addis-Abeba, la mouvance Rajoelina met la pression
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Avant le sommet d''Addis-Abeba, la mouvance Rajoelina met la pression
Le camp Rajoelina veut accélérer le processus électoral. Il entend ainsi contrecarrer l''''ancien président Ravalomanana.
 
Le gouvernement, composé par la mouvance Rajoelina, enclenche la vitesse supérieure en matière électorale. Il met en marche le processus relatif aux consultations populaires afin d''acculer la mouvance Ravalomanana qui remet toujours en cause l''attribution des postes au sein de l''Exécutif de la transition.
« Nous voulons tous des élections transparentes et libres (...) Le programme de carte d''identité biométrique fait partie de la tâche de l''administration. Nous souhaitons également la mise en place rapide des autres institutions, comme la Commission électorale indépendante ( CENI ) », a déclaré Cécile Manorohanta, Premier ministre par intérim et vice-Premier ministre chargée de l''Intérieur, hier, à Anosy.
Contre-offensive
Une réunion interministérielle a eu lieu à Anosy pour discuter du dossier relatif à la réalisation des cartes d''identité biométriques. Mais sur le fond, peu d''informations est disponible, concernant les tenants et aboutissants du projet encore en phase de constitution.
Cécile Manorohanta a seulement livré l''existence d''une enveloppe d''Ar.cinq milliards, disponibles pour commencer les travaux. Mais le flou persiste autour du coût total de l''opération, de l''origine du financement et du calendrier d''exécution. La clarification de tout cela semble attendre les missions d''évaluation de la communauté internationale.
L''annonce du Premier ministre par intérim s''apparente plutôt à une déclaration d''intention et de bonne volonté. Elle se place dans la logique électorale en insistant sur la volonté du régime d''aller vers les consultations populaires. D''une manière indirecte, elle met la pression sur les autres mouvances afin de trouver un accord pour la mise sur pied des autres institutions transitoires, sous peine d''être taxée de bloquer le processus de la transition.
D''ailleurs, l''annonce a été faite, près d''une semaine avant le Sommet des chefs de file des mouvances au début du mois de novembre à Addis-Abeba. L''intervention s''apparente comme une contre-offensive aux déclarations de l''ancien président Ravalomanana de vouloir remettre en cause l''attribution des postes au sein de l''Exécutif de la transition.
Le rendez-vous avec la presse, hier, a surtout été une occasion pour fournir un autre argument de poids, en faveur de la transition en place. Il s''agit du soutien de la communauté internationale à la démarche électorale. Le gouvernement a glissé à la presse une communication d''Abdou Diouf, secrétaire général de l''Organisation internationale de la Francophonie (OIF).
L''ancien président sénégalais, en adressant une lettre à Andry Rajoelina en tant que « président de la transition », avait mis en avant la disposition de son institution d''apporter son appui au processus électoral. Il promet l''envoi prochain d''experts pour une mission d''évaluation.
 
Iloniaina Alain
(Source : L’express de Madagascar)
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