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Avinash Aujayeb : Aller de sommet en sommet, avec pour ambition d’atteindre le toit du monde

13 mars 2011, 00:00

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Avinash Aujayeb : Aller de sommet en sommet, avec pour ambition d’atteindre le toit du monde

Le Pouce à Maurice, Scafell Pike en Angleterre et le Kilimanjaro en Tanzanie. Ces sommets successifs symbolisent le parcours d’Avinash Aujayeb. Et il ne compte pas en rester là.

A 29 ans, le Dr Avinash Aujayeb, car il est médecin, enchaîne les voyages. Amoureux de dame nature, ce jeune homme qui a grandi à Quatre-Bornes a trouvé son bonheur dans la découverte des richesses naturelles qui restent inaccessibles à bon nombre de gens. Sa passion, l’escalade.

«Cela me permet de m’évader. J’ai toujours vécu en ville, loin du silence de la nature. Je me ressource à chaque fois que je me retrouve en retrait, détaché de toute la turbulence de la vie urbaine», affirme-t-il.

Lauréat au collège Royal de Curepipe en 2000, Avinash Aujayeb raconte que la passion de l’altitude s’est peu à peu imposée à lui. C’est à 18 ans qu’il découvre Le Pouce. Puis il quitte Maurice pour poursuivre ses études tertiaires à Newcastle, en Angleterre. Et là, des amis l’entraînent durant leurs moments libres à se livrer aux joies de l’escalade.

Pendant de temps, il fait ses études et entame sa carrière professionnelle en Angleterre. Détenteur d’un Bachelor in Medecine and Surgery et d’un Post Graduate Certificate in Clinical Education, il est aujourd’hui Specialist Respiratory Registrar à la Royal Victoria Infirmary à Newcastle.

«L’adaptation a pris du temps. C’était la première fois que je quittais mon pays et ma famille. Je me suis habitué après quelque temps, mais j’ai surtout découvert l’amour de l’escalade», affirme-t-il.

Pour rester en forme pendant ses études de médecine, le jeune homme commence par faire de la marche, du vélo et des exercices physiques, toujours avec un groupe d’amis. Puis il se lance dans l’ascension du Scafell Pike, en Angleterre. «Nous nous avons commencé les préparations pour escalader le Kilimanjaro en 2010. Cela nous a pris une année», explique Avinash Aujayeb.

En effet, outre l’entraînement purement physique, le jeune médecin a dû apprendre à respirer. Ce qui est essentiel dans les hautes altitudes, là où l’oxygène se fait de plus en plus rare et où le froid se fait sentir jusqu’aux os. Le Mauricien, habitué à la chaleur des tropiques, se conditionne pour atteindre son objectif. Celui de poser les pieds sur le toit de l’Afrique.

Huit jours. C’est le temps qu’il lui a fallu pour toucher le sommet du Kilimanjaro. «Nous avons commencé avec un guide, Jonas Rutta, un escaladeur de renom, qui a escaladé 220 fois le Kilimanjaro», affirme le médecin.

Et une journée, dans les sentiers du Kilimanjaro, se résume à se réveiller à 6 heures, à prendre le petit-déjeuner dans le froid et à commencer sa marche. «Huit jours pour atteindre le sommet. J’ai eu froid, même avec mes six couches de vêtements, mais j’ai apprécié l’expérience. Il fallait escalader la montagne à minuit des fois, là où la neige est endurcie et que la marche est possible», raconte-t-il.

L’ironie, c’est qu’après avoir fait un éprouvant et long parcours, une fois au sommet, usé par le poids de la fatigue et du froid, le jeune homme n’a plus qu’une seule envie : redescendre au plus vite.

«La vue était splendide. Nous étions quasiment dans les nuages. Mais j’avais une terrible envie de redescendre sur terre j’étais tellement écrasé de fatigue», se souvient Avinash Aujayeb. C’est seulement au bout de quelques jours qu’il réalise la chance qu’il a eue de faire cette escalade.

Cet écologiste dans l’âme compte escalader le Mont-Blanc, le plus haut sommet d’Europe, en juin de cette année, ainsi que l’Aconcagua, montagne située en Argentine, dans un proche avenir. Mais tous ces exploits ne sont qu’une préparation pour le jeune Mauricien. Car il vise encore plus haut. Après le sommet de l’Afrique et celui de l’Europe, Avinash Aujayeb songe au sommet du monde, l’Everest.

«Il faut bien que je m’entraîne pour pouvoir escalader l’Everest. Cela prendra peut-être dix longues années de préparation. Mais je sais que je serai au sommet du monde, un jour», lâche notre compatriote, avec un sourire confiant.