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Baie du-Cap. La montagne de tous les dangers
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Baie du-Cap. La montagne de tous les dangers
Les rochers de la montagne Baie-du-Cap peuvent à tout moment dévaler les pentes et mettre en péril la vie des habitants. Kamini Jodhee, présidente du conseil de village, compte se tourner vers le «Natural Disaster Management Committee».
Fode ena mor dan Baie-du-Cap kouma dan Caudan lerla ki gouverneman ek l’opposition pou galoupe pu vini.» Plusieurs familles dontles maisons se trouvent sur leflanc de la montagne Baie-du-Cap, à quelques mètresde l’église Saint-Françoisd’Assise, veulent alerter lesautorités quant au dangerpermanent qui les guette. Lesrochers, disent-ils, peuventà tout moment dévaler lespentes et faire des victimes.
Ils s’élèvent également contre la «fermeture» du Ruisseau Laliane, qui approvisionnait le village en eau par temps de disette. Accompagnée d’une quinzaine d’habitants de la localité, Kamini Jodhee, la présidente du conseil de village de Baie-du-Cap, s’est rendue lundi après-midi au poste de police de Bel-Ombre pour porter plainte contre les autorités. Elle compte également se tourner vers le «Natural Disaster Management Committee» etsouhaite que celui-ci «prenne cette fois le taureau par les cornes», mettant en place unplan d’urgence en cas de catastrophenaturelle.
INSÉCURITÉ
«Avec le changement climatique, on ne peut prévoir ce qui va se passer. De graves inondations pourraient un jour provoquer la chute de rochers, occasionnant des pertes de vies humaines. Qu’attendent donc les autorités pour agir ?», sedemande Kamini Jodhee. Etde rappeler que, l’année dernière,lors de grosses pluies,une énorme pierre avait dévaléla montagne pour finir sa course contre la sallede bains d’une des famillesqui habitent sur le flanc dela montagne. La structureavait été réduite en un amasde tôle. «J’ai soumis un cahier des doléances au conseil de district de Rivière-Noire, pour voir dans quelle mesure on pourrait mettre en place un système d’évacuation en cas d’urgence. J’attends toujours une réponse»,fait ressortir Kamini Jodhee.
«Nos enfants et nous sommes dans l’insécurité totale. Car, à n’importe quel moment, des rochers peuvent atterrir sur les toits de nos maisons. Il est temps que les autorités se rendent sur place pour un constat», renchérit Jean KersleyLouis, le porte-paroledes habitants.
Ces derniers ont, en outre, attiré l’attention des autorités sur un mur qui a été érigé depuis peu sur le flanc de la montagne. Ils ont adressé une lettre à ce sujet au ministre des Collectivités locales Hervé Aimée, au conseil de district ainsi qu’aux députés de l’endroit, dont Josique Radegonde, entre autres. Dans cette missive, les habitants ont aussi fait part de leur difficulté à rentrer ou sortir de chez eux, faute de route digne de ce nom. Ils n’accèdent à leur maison que grâce à des sentiers qui font deux mètres de large et des marches construites par le conseil de district.
Pour ce qui est du Ruisseau Laliane, des habitants réclament là aussi, et au plus vite, l’intervention des autorités. «Nous sommes devenusdes balles de ping-pong. Les officiers du conseil de districtque nous avons contactés au sujet de ce problème nous renvoient à chaque fois vers différents départements.»
Sollicitée lundi au sujet des doléances des habitants de cette partie du village de Baie-du-Cap, la députée de la circonscription Maya Hanoomanjee avait promis de soulever «une nouvelle foisleurs problèmes» devant Hervé Aimée, mardi, au Parlement, avant son départ pour Londres.
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