Si vous avez pu faire un petit saut au centre Swami Vivekananda, à Pailles, le mercredi 25 novembre, vous pouvez témoigner aujourd’hui que le football n’est pas mort à Maurice. Bien sûr, au chapitre des compétitions nationales il vivote dans l’indifférence du public. Mais les Mauriciens ont toujours la fibre footballistique. Dans les grandes occasions. Comme les grands matches internationaux nous l’ont prouvé.

« Approcher la Coupe du monde d’aussi prêt c’est incroyable. Un rêve impossible. Maurice bénéficie d’une chance historique ! » explique Logessen Soundrun, le président du fan club de Manchester United à Maurice, qui s’est absenté quelques heures du bureau pour être au rendez-vous avec le trophée le plus convoité de la planète.

Les organisateurs avaient fait les choses en grand hier en invitant les enfants à participer à des jeux d’adresse avec le ballon. Sans oublier le spectacle du groupe de danse Coream, la diffusion d’une vidéo promotionnelle de la Coupe du monde et la remise des produits souvenirs Coca-Cola au public. Le tout rythmé par l’hymne officiel du Mondial 2010, Wavin Flag, interprété par K’Naan un Somalien.

Sans oublier la fameuse photo avec le trophée, remise en une fraction de seconde – et gratuitement – à chaque personne. Après un passage de trois jours chez nous, la Coupe est repartie hier soir vers de nouvelles aventures. Un souvenir indélébile pour le peuple mauricien, plus que jamais prêt pour vivre une Coupe du monde intense en juin 2010.

CONFUSION
Fermeture à 15h : des Mauriciens mécontents
La fête n’a pas été belle pour tout le monde hier. Des Mauriciens qui ont cru que la Coupe serait exposée jusqu’à 18 heures ont eu la désagréable surprise de se voir refuser l’accès à l’entrée du centre Swami Vivekanda dès 15 heures. Comme cette maman, qui avait pris un congé spécial pour amener son fils et qui s’est vu refusée l’accès du site avec son fils de 14 ans, malgré leur ‘pass’, et qui a dû faire face à la rudesse des policiers. « C’est scandaleux ! Nous sommes des pestiférés ou quoi à Maurice ? C’était trop beau pour être vrai, il fallait que quelque chose tourne mal. Je suis très déçue, c’est moche pour mon fils et les autres gamins présents. Ils avaient les larmes aux yeux », s’offusque-t-elle.

Yannick GUITON