61-58 et une troisième place. Les championnes de Maurice ont atteint leur objectif face aux Mahoraises de BC M’Tsapere dans la Coupe des clubs champions de l’océan Indien qui a pris fin samedi dernier au Palais des Sports. Les Malgaches de BBCM ont outrageusement dominé cette compétition en infligeant un sévère 80 à 39 aux Réunionnaises du BC Dionysien, en fi nale. Le basket féminin mauricien se positionne comme la troisième force de la région à un an des Jeux des îles de l’océan Indien (JIOI), aux Seychelles.

Dominique Marisson, entraîneur de BBRH Hoop, estime que compte tenu de la préparation et de l’effectif restreint, la troisième place était le stade ultime qu’elles auraient pu atteindre. « Nous avons vécu une semaine très dure avec des problèmes ici et là. Mais on savait qu’il nous restait un dernier objectif. Malgré le fait qu’on ait perdu le premier quart-temps par 15 à 4, les fi lles se sont bien reprises et ont montré leur envie de gagner », raconte-t-elle.

Améliorer le niveau du championnat local En fait, malgré sa blessure de la veille, la capitaine Corinne Saumauroo a été forcée à participer à la quête du podium. « Elle n’était visiblement pas en forme. Mais comme Yanna (Ndlr : Venkatachellum) et Karina (Ndlr : Venketasamy) avaient cinq fautes, il n’y avait pas beaucoup de solutions », fait-elle remarquer en laissant entendre tout de même que les filles étaient quelque peu déçues de n’avoir pas eu de récompenses individuelles.

« Nous n’avons pas eu de médailles, uniquement une coupe et une attestation générale de participation», regrette-t-elle. Au-delà d’un souvenir, donc, cette troisième place augure de bonnes choses pour les JIOI. Madagascar semble évoluer à un autre niveau. Même si les Réunionnaises du BCD ont sombré en finale, face à leurs homologues de la Grande Ile, Dominique Marisson est d’avis qu’il ne faut pas se fier à ce résultat car il peut y avoir des surprises avec les basketteuses de l’île soeur. « Nous n’avons pas joué contre les Seychelles, mais si la sélection nationale bosse dur, nous pourrons faire quelque chose aux Jeux », analyse celle qui a été l’assistant entraîneur national, l’année dernière, lors de la Coupe d’Afrique des Nations.

Cependant, il ne faudra pas omettre le fait que les Seychelloises évolueront à domicile lors des prochains JIOI… En ce qui concerne le basket masculin, la situation n’est guère reluisante. Le champion de Maurice, Real de Port-Louis, a pris la porte de sortie après deux jours de compétition. Les Mauriciens n’ont pas été gâtés par le tirage au sort en tombant sur les deux éventuels finalistes dans la phase préliminaire.

Ce sont effectivement les Malgaches de Cosfa qui l’ont emporté sur les Mahorais de Jeunesse Canon (73-61). Pas de chance certes, mais même avec le Nigérian Mohamed Buhari, véritable maître à jouer, le Real n’a pu faire la différence. Mais Didier Moutou, président de la fédération mauricienne, ne désespère pas. « C’est le niveau du championnat local qu’il faut améliorer. Tous les clubs devront revoir leur gestion. Le niveau sera rehaussé.

Parce que pendant ces années, c’est le Real qui a dominé le basket mauricien », soutient-il. A ce sujet, les responsables de clubs seront convoqués dans deux semaines afi n de discuter sur les possibilités d’améliorer le niveau du championnat, tout en sachant qu’ils doivent faire face à des problèmes de disponibilité de joueurs et de terrain sans compter le nerf de la guerre : les fi nances.

Là où le président voit le verre à moitié plein également, c’est que lors du déplacement à Madagascar, l’entraîneur de la sélection masculine, Rakesh Chundunsing, a eu l’occasion de jauger les différentes équipes. En principe, l’ossature des sélections de la région est majoritairement composée des joueurs de ces équipes. « Il a pu prendre les statistiques nécessaires et nos sélections s’entraîneront en fonction. C’est sûr, il faudra cravacher à un an des Jeux », note Didier Moutou.

De toute façon, ils ne pourront faire pire qu’en 2007 où ils étaient rentrés bredouilles. A noter que la prochaine édition de la CCCOI se déroulera à Mayotte, au courant du moi d’avril ou de mai, soit quelques mois avant les JIOI…