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Basket-Ball : Stéphanie Cotte, yes she can
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Basket-Ball : Stéphanie Cotte, yes she can
Tantôt elle use le parquet, tantôt elle use de patience avec ses compères, mais si elle se retrouve au four et au moulin, c’est qu’elle carbure à la passion. Celle du basket-ball. Stéphanie Cotte étudie le français à l’université de Maurice (UoM) et a fait revivre le club de basket-ball universitaire en en prenant la présidence. Les résultats n’ont pas tardé avec une victoire écrasante (41-9) de l’équipe féminine de l’UoM aux dépens de celle du Mauritius Institute of Education aux Jeux Universitaires, en octobre dernier.
Dès sa nomination à la tête du comité de la balle orange, elle s’est attelée à la tâche. « J’ai voulu placer la barre très haut. Nous avons trouvé un entraîneur qualifié, Jean-Marie Bhageeruthee, et un sponsor, la British American Insurance », raconte-telle. Les entraînements passent à trois fois par semaine et les réunions mensuelles du comité permettent de jauger le travail accompli.
Un mal latent : les clans
Pragmatique, l’aspirante journaliste voue une passion au basket dès l’âge de 13 ans. Elle a vu l’évolution ou plutôt le recul de ce sport ces dernières années. La fédération de basket n’a pas de vision, lance-t-elle. « Il n’y a pas d’arbitres qualifiés. On voit tout le temps les mêmes entraîneurs. S’il est ami avec toi, c’est là qu’il va te donner une place », ajoute-t-elle en reprenant : « Il faut des gens compétents et non des personnes aveuglées par la rancune. »
Sur ce sujet, où, visiblement, elle n’a pas digéré un épisode, elle enchaîne : « Il faut qu’il y ait des entraîneurs qui ont le sens des valeurs, qui ne jugent pas, qui aient du respect envers eux-mêmes et qui respectent leurs joueurs. Et non un entraîneur qui casse et qui rabaisse ses joueurs. »
« Be the change you want to see in the world», disait Mahatma Gandhi. Si d’emblée elle ne veut pas être dirigeante de la fédération, petit à petit elle lâche du lest. Dans la peau de « Stéphanie Cotte, présidente de la fédération mauricienne de basketball », elle lance ses idées. Avec conviction.
Parlant de la participation de la sélection nationale féminine aux Championnats d’Afrique de basket en septembre dernier, elle fait ressortir qu’il fallait sélectionner les meilleures joueuses. Pour rappel, les Mauriciennes avaient pris la dernière place de cette compétition à Madagascar et avaient bu la tasse face à des ogresses africaines. Et là, elle est d’avis qu’il fallait jouer la carte des anciennes.
« Il fallait voir si elles étaient toujours capables», souligne-t-elle. Si elle était présidente, elle s’attaquerait également à un mal latent qui ronge le basket : les clans. C’est avec fermeté qu’elle tenterait de réunir les dirigeants concernés pour « travailler ensemble pour le basket », ayant conscience qu’elle buterait sur le fait que le changement de mentalité pourrait prendre des années. « Il faut se faire comprendre mais aussi entendre.
D’abord prendre des personnes qualifiées qui ont un amour pour le basket. J’imposerais mes marques en acceptant tout de même les suggestions », soutient-elle.
She can ? Le temps nous le dira.
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