Toutes les opérations de BDO sur le continent noir seront centralisées à Maurice. Les entités qui la représenteront en Afrique n’auront chacun qu’un statut de bureaux subsidiaires.

Le cabinet d’experts comptables BDO Maurice, anciennement connu comme De Chazal Du Mée, vient de franchir une étape décisive dans sa tentative à se positionner comme un opérateur régional ayant toutes les compétences pour répondre aux exigences et les demandes de services multiples d’une économie caractérisée par l’internationalisation des flux commerciaux et financiers.

D’abord, cette société s’est restructurée. BDO aura une seule entité juridique et commerciale. Elle sera basée à Maurice. Cette entité sera dirigée par une équipe composée six personnes.

Il s’agit de Jacques Pougnet, président et directeur praticien et responsable de la gouvernance Yacoob Ramtoola, Group Managing Partner Afsar Ebrahim, Group Managing Partner adjoint et responsable des Finances, de la relation clientèle et du développement des affaires Georges Chung, Group Chief Financial Officer chargé entre autres des opérations d’investigations Marie Louise Teng, secrétaire de compagnie chargée de la formation et Sandeep Khapre, Chief Executive Officer de BDO East Africa.

L’autre changement se rapporte au statut conféré à ses représentations sur le continent noir. Celles-ci ne jouiront plus d’une autonomie totale dans leur mode opératoire mais serviront tout simplement de plate-forme d’appui aux opérations de la maison mère en Afrique.

BPO Maurice n’aura que des branches subsidiaires au Kenya, Tanzanie, Ouganda, les Seychelles et Madagascar. Le statut de la société mauricienne au sein de la grande famille BPO lui permet non seulement de s’implanter dans ces pays mais de travailler également au Rwanda, au Burundi, au Congo, aux Comores et à la Réunion Pour atteindre cet objectif, elle s’est appuyée sur la philosophie qui a inspiré les fondateurs de BDO, un des plus gros réseaux mondiaux d’audit et de conseil avec des antennes dans pas moins de 139 pays.

Cette philosophie s’articule autour de la dynamique de la fusion. En effet, si BDO a connu une telle évolution depuis son institution en 1963, c’est en raison de la fusion en une seule entité, de Binder Hamlyn du Royaume Uni, de Dijker en Doornbos de la Hollande et de la Belgique et du Deutsche Warentreuland dont le Managing Partner était l’Allemand, Hans Heinrich Otte. BDO étant un diminutif pour Binder, Dijker et d’Otte.

« Le recours à notre savoir-faire et notre connaissance du terrain permettront à tout opérateur mauricien ou étranger d’engager son projet d’investissement en Afrique sur des bases solides. Une méconnaissance de ce continent et l’absence d’un service accompagnateur ont provoqué l’échec de bon nombre d’initiatives », souligne Afsar Ebrahim.

Il précise : « L’investisseur potentiel n’a qu’à nous faire part de ce qu’il veut faire. On fera le reste. Les implications financières de notre intervention sont calculées en terme de la valeur ajoutée que nous apporterons au projet d’investissement et bien entendu au nombre d’heures que chacun de nos experts aura consacré au montage et à la réalisation du projet. »