Ben Said Insa Dia, représentant du Bureau international du Travail (BIT), a pris la Confédération des Travailleurs du Secteur Privé (CTSP) au dépourvu. Il a demandé aux syndicats de donner du temps à Shakeel Mohamed pour amender les lois du travail.

Lors d’un atelier de travail à Coromandel en présence des représentants de plusieurs confédérations syndicales, Ben Said Insa Dia a demandé à ces derniers de « donner du temps au ministre du Travail pour bien parapher les amendements sur les lois du Travail ».

Une déclaration qui prend à contre-pied la Confédération des Travailleurs du Secteur Privé (CTSP). Mardi, Reaz Chuttoo, un des dirigeants de ce regroupement, avait déclaré à lexpress.mu que la CTSP avait décidé de mener campagne contre Shakeel Mohamed. « Car il n’a toujours pas présenté les amendements sur les lois du travail », avait déclaré Reaz Chuttoo.

Ben Said Insa Dia, n’a pas tari d’éloges à l’égard du ministre du Travail, qu’il a eu l’occasion de rencontrer à Genève il y a environ un mois de cela. « C’est un jeune ministre qui est très courageux », a-t-il dit. Selon le représentant du BIT, la division qui règne parmi la classe syndicale ne sera en aucun cas bénéfique pour les employés.

« Il y a tellement de voix syndicale à Maurice qu’au final vous avez des prises positions tellement différentes. Ce genre d’attitude n’aidera pas le ministre à aller plus vite dans les amendements qu’il souhaite apporter dans les lois du travail », a-t-il souligné.

Commentant la situation politique à Maurice, le représentant du BIT a expliqué que la situation n’est pas dramatique. « Il y a des problèmes bien plus graves en Afrique ainsi que dans le monde. » Il a néanmoins abondé dans le sens du syndicaliste Toolsyraj Benydin, qui a affirmé qu’un pays « ne peut pas toujours être dirigé par les mêmes têtes ».