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Bilan : La quinzaine sportive en un coup d’oeil

13 août 2012, 00:00

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Bilan : La quinzaine sportive en un coup d’oeil

Athlétisme, aviron, cyclisme, équitation, gymnastique, judo, natation, sports collectifs, voile : retour sur les principales disciplines au programme des JO de Londres qui se sont achevés dimanche.

ATHLETISME : Bolt, Rudisha, et Mo Farah, tout en haut

Usain Bolt, auteur du triplé en sprint (100-200-4x100 m) comme en 2008, et le Britannique d’origine somalienne Mo Farah, vainqueur sur 5000 et 10.000 m, ont été les grands animateurs de la dernière semaine des JO. Bolt, qui se proclame "légende", est surtout le sprinteur le plus titré (6 médailles d’or en 2 JO). Il a terminé sa collecte par un record du monde sur le 4x100 m avec la Jamaïque (36 sec 84) l’un des quatre records battus avec le 800 m par le Kényan David Rudisha (1 min 40 sec 91), le 20 km marche dames par la Russe Elena Lashmanova (1 h 25 min 02) et le 4x100 m dames par les Etats-Unis (40 sec 82) un record propriété de l’Allemagne de l’Est depuis 1985.
Le Britannique Mo Farah a lui réalisé le doublé sur les épreuves de fond, remportant notamment le 10.000 m devant le grand favori, l’Ethiopien Kenenisa Bekele, l’un des grands battus de la semaine, avec la Russe Yelena Isinbayeva, qui s’est contentée du bronze à la perche.

AVIRON : moisson britannique

L’illustre Steve Redgrave l’avait annoncé, les rameurs britanniques l’ont fait : une moisson record de 9 médailles dont 4 d’or sur le bassin d’Eton, mieux que leurs ainés de 1908, déjà à Londres. Avec la palme pour les filles (3 titres) et particulièrement le deux sans barreur d’Helen Glover et Heather Stanning qui a mis fin à cinq jours de souffrance d’un pays-hôte alors en manque d’or.

La Nouvelle-Zélande a pris une bonne part de gâteau avec cinq médailles dont trois titres. Heureux "Kiwis", qui se permettaient de narguer le voisin australien. L’Allemagne est montée sur la 3e marche du podium des nations, dans le sillage d’un huit messieurs impérial et invaincu sur toute l’Olympiade. A l’opposé, l’aviron canadien a perdu l’éclat de Pékin (1re nation) pour se noyer dans les eaux anglaises (10e), incapable de faire retentir le "Ô Canada". Le tout devant un public en or !

CYCLISME : Rule Britannia

La Grande-Bretagne a confisqué sept des dix titres mis en jeu sur la piste. Chris Hoy et Jason Kenny dans le sprint, les deux équipes (messieurs et dames) de poursuite, ont emballé le vélodrome olympique, théâtre de dix records du monde. Après la défaite initiale de Mark Cavendish dans la course en ligne, gagnée par le vétéran kazakh Alexandre Vinokourov (38 ans), Bradley Wiggins a survolé le contre-la-montre, dix jours après son succès du Tour de France. La Néerlandaise Marianne Vos s’est logiquement montrée la plus forte dans la course dames, l’Américaine Kristin Armstrong dans le contre-la-montre. Le BMX (le Letton Maris Strombergs, la Colombienne Mariana Pajon) et le VTT (la Française Julie Bresset, le Tchèque Jaroslav Kulhavy) ont échappé à la domination britannique.

EQUITATION : Team GB en selle

La Grande-Bretagne, seul pays à remporter des médailles, cinq dont trois d’or, dans les trois disciplines (concours complet, saut d’obstacles et dressage), a dominé les épreuves.

En dressage, les Britanniques, qui n’avaient jamais conquis le sommet, ont remporté deux victoires annoncées, par équipes et en individuel grâce à Charlotte Dujardin. C’est que pour leurs Jeux, ils avaient mis les moyens financiers. Ils y ont ajouté la touche royale avec l’argent par équipes en complet de Zara Phillips, petite-fille de la reine Elizabeth II.
En CSO, ils ont mis fin à 60 ans d’attente avec la victoire par équipes, qui a récompensé la longue carrière de Nick Skelton.

Dominatrice en concours complet avec le doublé de Michael Jung, l’Allemagne a été absente en saut d’obstacles. En dressage, où elle a exercé une domination totale pendant des décennies, la Mannschaft a dû se contenter du bronze.

GYMNASTIQUE : Globalisation
Si l’hymne chinois avait quasiment tourné en boucle à Pékin, la gymnastique s’est mise à l’heure de la mondialisation à Londres. Le Japonais Kohei Uchimura a éclaboussé de sa classe le concours général masculin, tandis que Gabrielle Douglas, la première petite perle noire de la gymnastique artistique, a fait mieux en doublant l’or du concours général avec "le par équipes".

La Russe Aliya Mustafina a fait un retour en grâce, un an après sa blessure à un genou. A 17 ans, l’héroïne des Mondiaux-2010 a pu toucher la gloire qui lui était promise avec quatre médailles, dont l’or aux barres asymétriques.
Catalina Ponor, la déesse des Jeux d’Athènes, n’a pas pu enlever une quatrième médaille d’or. Mais avec du bronze par équipes et de l’argent au sol, la Roumaine, à 25 ans, a réussi à moitié son pari, elle qui avait déserté les praticables en 2007 et 2011.

Mais c’est Epke Zonderland qui a assuré le spectacle. Avec une combinaison inédite et très risquée de trois lâchers à la barre fixe, l’as de la voltige a offert aux Pays-Bas leur premier titre olympique de la gymnastique d’après-guerre.

JUDO : Plongeon du Japon

Le judo nippon a plongé à Londres, vivant sa pire édition des JO depuis l’entrée de la discipline au programme olympique si l’on excepte Séoul-1988 où les Japonais avaient remporté seulement une médaille, mais avec deux fois moins de concurrents puisque les femmes n’étaient pas en compétition. Avec sept médailles mais un seul titre, le Japon termine derrière sa plus fidèle rivale, la France, mais surtout derrière la Russie, en tête du classement des nations grâce aux trois titres remportés chez les hommes avec Arsen Galstyan (-60kg), Mansur Isaev (-73kg) et Tagir Khaibulaev (-100 kg).

Globalement, les épreuves de judo n’ont pas souri aux favoris, excepté les Français Teddy Riner (+100kg) et Lucie Décosse (-70kg) ou le sud-Coréen Kim Jae-bum. C’est ainsi que le Grec Ilias Iliadis (-90kg), le Russe Rishod Sobirov (-60kg) ou la Chinoise Tong Wen (+78kg) ont échoué à confirmer leurs multiples titres mondiaux, alors qu’aucun des sept champions olympiques de Pékin présents à Londres n’a réussi à conserver son titre.

NATATION : Phelps et ses héritiers

La megastar de la natation planétaire, homme de tous les titres et tous les records, l’Américain Michael Phelps, a mis fin à Londres à son règne après une décennie de gloire. Il a placé la barre bien haute avec un record absolu de 22 médailles olympiques, dont 18 en or. Mais la jeune génération a déjà posé ses marques avec en ligne de mire Rio-2016. Les Etats-Unis, qui terminent une fois de plus en tête du classement des médailles (30 dont 16 en or) tiennent leur +nouveau Phelps+, la nageuse polyvalente Missy Franklin, 17 ans, qui draine avec elle Allison Schmitt, 18 ans. Chez les autres, le Sud-Africain Chad le Clos, 22 ans, a fait sensation, tout comme les Français Yannick Agnel et Florent Manaudou. Enfin, la Chine, qui a terminé 2e au classement général (10 médailles dont 5 en or), a fait beaucoup parler d’elle avec deux phénomènes, la spécialiste du 4 nages Ye Shiwen, seulement 16 ans et déjà un record du monde, et le fondeur Sun Yang, lui aussi recordman mondial.

SPORTS COLLECTIFS : avantage Etats-Unis

Mention particulière aux Etats-Unis, qui dominent toujours de la tête et des épaules le basket, avec un cinquième titre olympique d’affilée pour l’équipe féminine, victorieuse des "braqueuses" françaises, et un doublé signé par la "Dream Team" VI contre les Espagnols. Les Etats-Unis gagnent même un troisième titre collectif avec le football féminin, leur quatrième d’affilée, la médaille d’or chez les messieurs s’offrant finalement aux Mexicains face à des Brésiliens pourtant grands favoris.

Du côté du hand, les "Experts" français ont confirmé leur titre de Pékin, face à la Suède, le passe de deux étant également signée côté féminin par la Norvège, victorieuse du Monténégro. Enfin, au volley-ball, le Brésil a raté le doublé, avec la victoire de sa sélection féminine, championne olympique en titre, face à aux Américaines, mais la défaite chez les hommes face à la Russie.

VOILE : "Beano" roi de l’eau

Les Australiens, repartis de Weymouth avec trois médailles d’or (49er, Laser et 470 hommes) et une d’argent, ont assommé les "Pommies" de Team GB, qui n’ont remporté qu’une seule médaille d’or dans leurs eaux avec "Beano" Ainslie en Finn, et quatre d’argent. Pas très surprenant, finalement, si l’on se souvient que les Australiens avaient largement dominé les Championnats du monde 2011 et la Sail for Gold 2012 de Weymouth, la répétition générale avant les JO. Mention aux Espagnols, qui ont récolté deux médailles d’or, en planche à voile dames et en match racing féminin.


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