L''''observatoire de la démocratie a lancé plusieurs enquêtes. L’instance de surveillance instituée par Jack Bizlall (photo) s’intéresse aux liens éventuels entre des politiciens et le trafic de drogue, à l’octroi de permis de résidence ainsi qu’aux rapports maçonniques au sein des institutions indépendantes du pays.

«Nous soupçonnons un lien entre certains politiciens et des trafiquants de drogues», affirme Jack Bizlall. Suite au démantèlement du réseau de trafic de drogue, auquel seraient mêlés un homme religieux et Rudolf Dereck Jean-Jacques, alias Gro Dereck, l’Observatoire tente detrouver si des connexions politiques sont présentes dans cette affaire.

L’Observatoire de la démocratie compte également enquêter sur d’éventuels rapports entre des politiciens, des cadres du judiciaire ou des entreprises du secteur privé avec la franc-maçonnerie.

«Chacun est libre de ses actions, que ce soit des rituels ou des pratiques secrètes. Il nous faut respecter la liberté des autres. Néanmoins, nous avons reçu des données qui nous poussent à croire que des liens maçonniques empêchent nos institutions de fonctionner indépendamment. On considère alors qu’il y a violation de la démocratie», précise Jack Bizlall. Il souligne que les informations qui sont parvenues aux membres de l’Observatoire seront utilisées comme indices.

L’instance se penche, d’autre part, sur l’octroi de permis de résidence aux étrangers. «Suite au scandale du Board of Investment, nous avons eu plusieurs pistes sur l’octroi de permis de résidences aux étrangers», fait ressortir le syndicaliste.

D’autres enquêtes initiées récemment avaient été abandonnées, faute de financement. Mais, l’instance entend mener à bien ces trois nouvelles investigations. La première publication de l’instance de surveillance de la démocratie concernait le cas Rehana Ameer, qui avait été licenciée de la Mauritius Broadcasting Corporation en 2010.

Estelle BASTIEN