Dans le sillage de l’agression de trois enfants par un Rottweiler et un Berger allemand, à Calodyne, la semaine dernière, plusieurs voix se sont élevées pour que le Rottweiler soit interdit à Maurice. Bodyguard Ltd, une agence de sécurité qui utilise une quinzaine de Rottweilers pour différentes missions, est contre cette mesure. Pour cette compagnie, ces chiens sont très utiles à leur travail. 

L’agression de trois enfants par un Rottweiler et un Berger allemand, à Calodyne, le mercredi 19 mai, a engendré une polémique autour de l’utilisation de ces chiens de race comme gardiens ou animaux de compagnie. Certaines personnes voient en ces chiens des bêtes dangereuses. Cette affaire a choqué la population et la possibilité d’interdire l’élevage de Rottweilers à Maurice a même été évoquée lors des différents débats. Toutefois, cette idée n’est pas au goût de tous.

«Je n’excuse pas ce qui s’est produit à Calodyne, c’est vraiment dramatique et je sympathise avec la famille. Mais je tiens à préciser que les Rottweilers ne sont pas tous des méchants», explique Philippe Harel, directeur de Bodyguard Ltd. Pour lui, c’est le maître qui détermine le comportement du chien.

«Nous avons quinze Rottweilers que nous utilisons lors de nos différentes missions. Ces chiens nous sont très utiles et ils sont importants pour notre service de sécurité.  Ils nous permettent de couvrir un large périmètre. C’est pour cette raison que nous les utilisons lors des concerts qui se déroulent sur de très grandes superficies», précise Philippe Harel.

Ils sont nombreux à avoir vu des Rottweilers ou autre molosse entre les mains des agents de sécurité de Bodyguard Ltd lors des concerts à Maurice. Impressionnants et disciplinés, ces chiens imposaient le respect et le public évitait de s’en approcher.

Bodyguard Ltd affirme que ses chiens sont bien dressés et qu’ils ne comportent aucun danger pour l’homme. Et cela même s’ils se trouvent dans les lieux publics. «Les chiens dissuadent d’éventuels semeurs de troubles. Ceux-ci savent que ces chiens pourront facilement les rattraper au cas où ils essaieraient de s’enfuir, après avoir commis une infraction», explique Philippe Harel qui décrit également ces Rottweilers comme des «arrest dogs».