Le rapatriement des bois de rose saisis à Maurice nécessite un budget important. Le ministère de l’Environnement propose de les garder à l’ambassade malgache, indique « l’express de Madagascar » ce samedi 18 février.

Des tractations en cours. Le ministère de l’Environnement a récemment saisi le gouvernement mauricien pour lui faire part de l’intention de ne pas rapatrier des bois de rose saisis à Maurice au mois de juin 2011. L’initiative nécessiterait un budget onéreux pour l’État malgache. « Le ministère de l’Environnement a saisi le gouvernement mauricien pour annoncer ne pas rapatrier les bois de rose saisis à Maurice. Selon la décision de la justice mauricienne, ces bois devaient être rapatriés. Mais cela coûterait trop cher c’est pourquoi nous avons négocié afin qu’ils soient gardés auprès de l’ambassade de Madagascar à Maurice », annonce le directeur de cabinet du ministère de l’Environnement, Julien François Randriambeloson, joint au téléphone. « Madagascar ne possède pas de convention judiciaire avec Maurice, donc il a fallu recourir aux relations diplomatiques », ajoute-t-il.

Ce responsable n’a pas néanmoins écarté le projet de mise en vente de ces bois précieux, après satisfaction de différentes conditions dont le lancement d’un appel d’offres international. La décision devra être prise au cours d’un conseil des ministres.

« Si au moment opportun, les bois de rose sont mis en vente, les acheteurs potentiels pourront les voir auprès de notre ambassade à l’île Maurice. Auparavant, la décision de mise en vente devra être prise en conseil de ministres. Et la procédure pour lancer un appel d’offres international peut prendre des mois », annonce toujours le directeur de cabinet.

Projet de vente

En juin 2011, six conteneurs renfermant chacun 29 tonnes de bois de rose ont été saisis sur un navire en partance pour Hongkong, lieu de transit, avant d’être écoulé en Chine. Selon la presse mauricienne, ce dernier a été visé depuis quelque temps par la brigade antidrogue, pour soupçons de trafic de stupéfiants. Des renseignements ont été ensuite recherchés auprès de l’agence maritime pour trouver celui qui s’est acquitté du fret, mais les recherches sont restées sans résultats concrets.