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Bois précieux : Retour vers l''exploitation légale
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Bois précieux : Retour vers l''exploitation légale
Un projet de décret portant sur la filière bois précieux est élaboré. Ce cadre juridique sera soumis au gouvernement, pour régir la filière. Les mesures d''''interdiction ont multiplié les activités illégales, et ont donné de l''ampleur à la corruption. Si les bois de rose doivent être exportés, il faut que cela rapporte au pays.
C''est ainsi que les acteurs publics, privés et la société civile justifient l''élaboration d''un nouveau projet de décret, qui va régir spécifiquement la filière bois de rose après la levée éventuelle des interdictions de coupe, d''exploitation, de transport et d''exportation. Ce projet de texte a été validé, hier, au cours d''un atelier tenu à l''hôtel Panorama. Il sera soumis incessamment au gouvernement, mais son application repose sur différentes conditions.
Il s''agit de l''abolition du décret publié en 2010 portant sur l''interdiction de toutes activités dans la filière et l''atteinte du zéro stock, un objectif fixé par le comité national de pilotage. « Ce décret est un projet. Même s''il est validé, il ne prendra effet que si le décret stipule l''interdiction de coupe, d''exploitation, de transport et d''exportation », a précisé Andry Andria­manga, coordonnateur de la plateforme de la société civile, hier lors de l''atelier.
Plan d''aménagement
Ce projet de décret servira de cadre juridique lors d''une éventuelle ouverture de la filière. Il définit les conditions requises auprès des  différents intervenants. L''exis­tence d''un plan d''aménagement figure parmi les obligations exigées. Cette action entre dans le cadre de la bonne gouvernance. « Une politique de contrôle, et une politique pénale ont été mises en œuvre mais elles sont souvent défaillantes. L''idée de gouvernance est aussi conforme à la nécessité de considérer les enjeux actuels et parfois difficiles à concilier. Il ne suffit plus de tenter d''enrayer la dégradation, mais de mieux gérer les ressources existantes, de veiller à leur augmentation », a souligné Jean Claude Rabemanantsoa, directeur général des forêts, lors de son allocution. « Il faut aussi trouver une formule adéquate de valorisation qui n''aille pas à l''encontre de la loi », ajoute-t-il.
Ce texte a, par ailleurs, pris en compte les lacunes et incohérences observées dans les réglementations en vigueur. La définition et la classification des bois précieux présentent des imperfections. Il précise aussi des sanctions stipulées dans les autres textes. Un projet d''intégration des bois précieux dans l''annexe II du CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d''extinction) est en vue. Cette disposition se traduit par un contrôle plus strict au niveau de la commercialisation.
 
 
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