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Bollywood : Vers la fin des item songs ?

21 mars 2013, 07:58

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Bollywood : Vers la fin des item songs ?

«Munni Badnaam», «Chikni Chameli», «Halkat Jawani», «Fevicol Se»... Trop suggestives, vulgaires, les «item songs» sont dans le collimateur du «Central Board for Film Certification» en Inde. Ce qui n’est guère au goût des réalisateurs et producteurs...

 
 
Cette décision du Central Board for Film Certification (CBFC) a eu l’effet d’une douche froide à Tinsel Town. Et, a provoqué une levée de boucliers. Cet organisme veut, en effet, que les items songs destinées plutôt à un «public adulte», soient frappées d’un visa A.
 
Ce qui signifie qu’elles ne pourront être diffusées à la télé, en prime time. Certes, la plupart de ces chansons ont des paroles grivoises, voire osées. Et, surtout, des pas de danse très (trop ?) suggestives.
 
C’est justement là où le bât blesse. Le CBFC estime que cela «perturbe» les téléspectateurs et pourrait «influencer» leur façon de penser. Un thème qui revient alors que l’Inde est secouée par plusieurs affaires de viol collectif. D’ailleurs, pas plus tard que le week-end dernier, à New Delhi, une Suissesse a été violée par cinq hommes. En imposant des limites aux producteurs, le CBFC veut ainsi jouer aux pompiers...
 
De Karan Johar (KJo) à Kareena Kapoor, en passant par Yana Gupta, tout le monde y est allé de son commentaire. «Nous ne transformons pas la femme en objet. Les femmes sont belles, respectables. Tout dépend, en fait, de la façon de penser des gens qui regardent ces items songs», souligne KJo.
 
Il avait luimême inclus une pareille chanson dans le remake d’Agneepath (Hrithik Roshan, Priyanka Chopra), sur laquelle Katrina Kaif se déhanche. Chikni Chameli, bien que qualifiée de vulgaire par une section de la presse, a été un chartbuster.
 
L’acteur et réalisateur Kamal Haasan reconnaît, pour sa part, que certaines chansons sont inappropriées pour les enfants. Mais, fait-il comprendre, «on ne peut agir ainsi, dans la précipitation». Il est rejoint dans son propos par Mukesh Bhatt. «Il faut avoir une vision d’ensemble car beaucoup de ces chansons font partie intégrante du film et on ne peut les rejeter», affirme le producteur.
 
Et, qu’en pensent celles qui «dansent» sur ces items songs en question ? «Elles insufflent de la vie à un film», lance d’emblée Kareena Kapoor, qui s’est déhanchée sur Chammak Challo, Halkat Jawani ou encore Fevicol Se, des chansons toutes très sensuelles. «Je continuerai à en faire parce que j’aime cela», déclare-t-elle.
 
Yana Gupta, qui avait mis le feu à l’écran avec Babuji zaraa dheere chalo, ne voit, elle, rien de mal aux item songs. D’autant plus, dit-elle, que le public les «aime». «Les gens aiment regarder les item songs, donc la question se pose de savoir qui décide de ce qui est moral ou pas.» De faire ressortir que ces chansons résultent d’une demande grandissante du public.
 
«C’est pourquoi il y en a autant.» Le jour où les gens en auront assez, ce jour-là les producteurs cesseront d’en inclure dans leurs films, soutient-elle. Du reste, pour ce mannequin czechoslovaque, toute la controverse autour des items songs n’est que «pure hypocrisie». Et puis, avance Yana Gupta, tout dépend du choix personnel et de la façon de faire de l’acteur / l’actrice en question. «Personne ne vous force à faire quoi que ce soit.»