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BoM : un premier client pour la ligne de crédit en devises étrangères

12 août 2012, 00:00

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BoM : un premier client pour la ligne de crédit en devises étrangères

Nundlall Investment Group Ltd est le premier bénéficiaire de la ligne de crédit en devises étrangères que la Banque centrale a lancée le 9 juin 2012. Elle permet aux opérateurs mauriciens d’évoluer sur un pied d’égalité avec leurs partenaires étrangers.

Le protocole d’entente devant permettre à Shakeel Nundall, directeur de Nundlall Investment Group Ltd, société engagée dans le secteur hôtelier, d’encaisser l’emprunt en euros par l’intermédiaire de sa banque, la Mauritius Post & Cooperative Bank (MPCB), a été signé dans la matinée du vendredi 10 août 2012.

Les signataires de ce protocole pour la Banque de Maurice et la MPCB étaient respectivement Yandranuth Googoodye, First Deputy governor et Rajiv Kumar Beeharry, Chief Executive Officer. C’était en présence de Rhundeersing Bheenick, gouverneur de la Banque Centrale.

Cette ligne de crédit a été mise en place pour permettre aux opérateurs qui reçoivent les recettes de leurs activités en devises, d’assurer le service de leur dette dans une monnaie étrangère plutôt qu’en roupies. Les gains peuvent être conséquents. Un prêt consenti par un particulier auprès d’une banque est assorti d’un taux d’intérêt de 7,40% si on se réfère au prime lending rate d’une banque commerciale spécifique.

Par contre, le taux d’intérêt que les banques pratiquent entre elles communément appelé le PLIBOR (Port-Louis Interbank Offered Rate ) se situe dans la fourchette de 1,82% à 3,69% selon les indications de la Banque Centrale au vendredi 10 août 2012 pour des prêts étalés jusqu’à une période de 3 mois.

« Mes dettes s’élèvent à quelque Rs 12 millions auprès de la MPCB. Le taux d’intérêt se situe à 9,50%. Le recours à la ligne de crédit de la Banque Centrale pour un montant de 330 000 euros m’a permis de faire une économie de Rs 500 000 par an. Car le taux d’intérêt sur ce prêt converti en euro est de 3,45% seulement. Rs 500 000 d’économie n’est pas rien pour une société comme la nôtre. Mes dettes ont été converties en euros », explique Shakeel Nundlall.

Lors de la cérémonie de vendredi, Rhundeersing Bheenick, gouverneur de la banque, a expliqué la démarche de la Banque centrale en ayant recours à cette ligne de crédit. Celle-ci, a-t-il indiqué, permet aux opérateurs qui reçoivent les recettes de leurs activités commerciales et qui doivent assurer des dettes en roupies de ne plus subir les effets néfastes associés aux opérations des taux de change.

Sans un tel apport, des entreprises ayant un potentiel certain sur le marché étranger auraient été contraintes de mettre la clé sous le paillasson en raison d’un service de la dette extrêmement lourd. Ce qui aurait abouti à des  licenciements. Le recours à cette ligne de crédit leur permet d’évoluer sans mettre en péril leur propre existence.