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Bourses : Le maestro Cohen fait cinq heureux

8 mars 2010, 00:00

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Bourses : Le maestro Cohen fait cinq heureux

Ce n’est pas un, mais cinq jeunes qui ont été distingués par le chef d’orchestre australien Brad Cohen. Leurs noms ont été annoncés vendredi soir, à l’issue du concert symphonique donné par l’Orchestre régional de la Réunion, placé justement sous la direction, énergique, de Brad Cohen. Si deux des boursiers perfectionneront la maîtrise de leur instrument localement – il s’agit de Peter William Ross, qui joue de la clarinette et de Michael Carver, absent ce soir-là, les trois autres devraient mettre le cap sur un conservatoire à l’étranger. Le temps que les modalités soient finalisées.

Seule fille parmi les cinq lauréats : Christelle Clarion. A 21 ans, elle est Professeur de piano à mi-temps au conservatoire Frédéric-Chopin. Le projet qu’elle a soumis au jury du Brad Cohen Travel Bursary demandait un stage soit en Angleterre, soit au Canada. «Pour avoir accès à ce qui n’est pas disponible, à Maurice. Comme l’étude de l’histoire de la musique, par exemple. Ici, on n’a pas trop la chance de jouer comme concertiste alors qu’à l’étranger, il existe des possibilités d’intégrer un petit ensemble pour faire de la musique de chambre.»

Plus précis encore dans ses ambitions, Nelesh Buctowar. A 25 ans, il s’organise pour être supply teacher en musique dans des collèges d’Etat, assurer l’initiation à la musique pour les aspirants-instituteurs au Mauritius Institute of Education et donner des cours au conservatoire Frédéric- Chopin. Son instrument de prédilection : le saxophone. Son rêve, c’est de côtoyer le saxophoniste Tim Garland, en plus d’aller respirer du Royal School of Music.

Tout aussi passionné, Guy-Noël Clarisse. Un jeune homme de 22 ans qui se partage comme professeur de musique dans pas moins de cinq collèges d’Etat : Rose-Belle, Lallmatie, Floréal et Gaëtan Raynal SSS, entre autres. Lui a commencé le piano à 7 ans et le violon à 12 ans. Entre les deux, il a cependant une nette préférence pour le violon. Un instrument qu’il souhaite d’ailleurs perfectionner en Angleterre. «On ne finit jamais d’apprendre en musique. Du moment que vous ne pratiquez plus, l’instrument vous oublie.» Ces cinq lauréats faisaient partie des 13 postulants qui se sont présentés aux auditions. Il faut savoir que la Fondation Spectacle et Culture, qui est à l’origine de ces bourses, avait reçu 22 demandes. Les bourses seront financées à la fois par la fondation et par Brad Cohen lui-même, avec le soutien du ministère de l’Education et de la Culture.

«Il y a un potentiel énorme ici», devait affirmer Brad Cohen. «Nous sommes au début du processus de mise en place d’un orchestre symphonique ici. Je souhaite participer aux projets musicaux conjoints du gouvernement, du conservatoire et des partenaires privés.»

Aline Groëme-Harmon

Aline Grome-Harmon