Qui donc disait que nos policiers sont des fois léthargiques et qu’ils mettent trop de temps à boucler certains dossiers?  Moi je dis chapeau à ces braves agents qui étaient de service le lundi 10 décembre au centre de dépouillement de l’école Dr Maurice Curé.  Chapeau pour n’avoir mis que huit jours pour boucler le dossier concernant cette pauvre dame traumatisée pour avoir été prise en photo sans son autorisation et qui a une peur bleue, j’allais dire rouge, d’être affichée sur Facebook.

Les pseudos paparazzi qui se hasardent à mitrailler des dames sans défense n’ont qu’à bien se tenir.  Nos braves policiers savent désormais comment les mater.  Le mécanisme de protection de l’humble citoyen est désormais parfaitement huilé.  Il permet en moins d’une semaine de diligenter une enquête, de peser le pour et le contre, d’obtenir les conseils appropriés, de rédiger l’acte d’accusation provisoire, de traduire le coupable en justice, de veiller à ce qu’il souscrive à une caution avant de retrouver la liberté provisoire.  De façon à ce qu’il ne puisse pas se volatiliser dans la nature ou quitter le territoire comme ce fut le cas pour ce brave Caterino, passeur français de Subitex, ou cette non moins célèbre Madame Sabapathee.

Je dis également chapeau à celui qui a pris la décision de sanctionner les deux policiers qui n’ont pas su prendre les mesures qui s’imposent pour confisquer le téléphone portable utilisé pour mémoriser la photo de la désormais célèbre activiste rouge. 

Je suis même à me demander s’il n’y a pas lieu de revoir le programme d’études de la Police Training School pour faire en sorte que ceux qui endossent l’uniforme sachent d’abord et avant tout faire la distinction entre citoyen ordinaire et sympathisant de qui vous savez.  Cela éviterait ainsi des plausibles sanctions, comme ce transfert pour non respect des droits acquis d’un malheureux marchand de bryani.

Mais ne mélangeons pas torchons et serviettes.  Contentons nous pour l’instant de féliciter ceux qui ont brillamment servi la patrie ces derniers jours après le gravissime incident survenu le 10 décembre à Vacoas.  Ils ont tout pour figurer sur la liste des prochains décorés de la République.

En attendant, moi je leur lance trois gros hourrahs.  Hip, hip, hip !!!

Renaud MARIE