Des hélicoptères de l''''armée ont intensifié, le lundi 17 janvier, au Brésil leurs opérations de sauvetage et de ravitaillement dans les zones touchées par des inondations et des glissements de terrain qui ont fait au moins 655 morts.

Une amélioration des conditions météorologiques a permis dans la matinée à un hélicoptère de sauver cinq personnes coupées du monde depuis cinq jours, au nord de Rio de Janeiro.

Des centaines de personnes seraient toujours bloquées dans des zones menacées de glissements de terrain. Certaines sont isolées par la destruction de routes et de ponts tandis que d''autres refusent de quitter leur domicile de crainte de l''abandonner aux pillards.

L''armée a mis en place une rotation de quatre appareils sur un héliport de fortune aménagé sur le terrain d''entraînement de l''équipe nationale de football, à Teresopolis.

Le bilan s''aggrave à mesure que des corps sont dégagés des décombres. Les autorités n''ont donné aucune estimation du nombre de disparus, mais le journal Folha de Sao Paulo écrit lundi que l''on est sans nouvelles de 120 personnes.
Certains habitants ont dénoncé ce qu''ils considèrent comme la lenteur des autorités à faire parvenir du ravitaillement aux communautés isolées et à aider les familles à dégager les victimes.

A Brasilia, le gouvernement a annoncé la mise en place d''un système d''alerte pour prévenir les populations de catastrophes imminentes.

Le journal Estado de Sao Paulo avait peu auparavant rapporté que le Brésil avait omis d''appliquer une série de recommandations formulées en 2005 par les Nations unies pour améliorer sa préparation en cas de catastrophe.

Mais les critiques n''ont jusqu''à présent guère atteint la nouvelle présidente, Dilma Rousseff, en dépit de son unique et courte visite, la semaine dernière, dans la zone sinistrée et de sa décision de passer le week-end loin de la région dévastée.

Reuters