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Bérenger insinue qu’il y aurait eu de l’insider trading à Air Mauritius

17 janvier 2009, 01:00

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Bérenger insinue qu’il y aurait eu de l’insider trading à Air Mauritius

Paul Bérenger laisse entrevoir la possibilité d’insider trading pratiqué par certains actionnaires avant que le scandale de hedging n’éclate.

Paul Bérenger avance être en possession d’informations «troublantes» au sujet d’une fraude gigantesque qui se serait produite à Air Mauritius. Mais il se demande qui mènera l’enquête dans cette affaire: «La police de Navin Ramgoolam ou l’ICAC d’Indira Manrakhan?», se demande-t-il. Pour Paul Bérenger, «le Parlement devrait travailler à la création d’un Comité parlementaire. Car, la police et l’ICAC ne sont pas en mesure d’enquêter sur cette affaire».

La «fraude gigantesque» n’est pas le seul item qui dérange le leader du MMM. Il se pose aussi d’autres questions. Il laisse ainsi entendre qu’il y a eu de l’insider trading au sein d’Air Mauritius. Entre d’autres mots, cela signifierait que certains actionnaires disposaient d’informations privilégiées avant que le scandale du hedging n’éclate au grand jour. Des renseignements, qui selon Paul Bérenger, les ont incité à vendre leurs actions avant que leur valeur ne chute.
«Tous ces scandales traumatisent les Mauriciens», avance Bérenger faisant également allusion à celui impliquant Sanjay Buckhory, Dan Maraye et Indira Manrakhan dans l’affaire du complot allégué pour faire partir l’ancien directeur Nirvan Veerasamy d’Air Mauritius. «Il ne faut pas oublier que c’est Ramgoolam qui a nommé Indira Manrakhan à l’ICAC. Aujourd’hui, il est incapable de la révoquer. Serait-elle en possession d’enregistrements qui font de Ramgoolam son prisonnier? Malgré tout cela, Indira Manrakhan n’a pas la décence de démissionner», s’insurge Paul Bérenger. Il se dit révolté par l’attitude de Navin Ramgoolam.

Concernant l’affaire Satyam, il souligne qu’elle porte atteinte à la réputation de Maurice. Et qu’il faudrait que la Financial Services Commission (FSC) mène son enquête. «Mais sans Milan Meetarbhan qui n’est pas crédible à la tête de cette institution. C’est un nominé politique comme ceux d’Air Mauritius. Ces mêmes nominés politiques qui polluent 90% des corps paraétatiques et les compagnies d’Etat», explique Paul Bérenger.

La State Trading Corporation (STC) a aussi eu droit à son lot de critiques. «Cette compagnie a perdu plusieurs milliards en trois ans et demi», avance Bérenger. La STC passe à la caisse pour le contrat de hedging. «Mais le ministre Gowressoo dit qu’il ne faut pas comparer la STC à Air Mauritius, car cette compagnie ne perdra pas d’argent. Les consommateurs épongeront cette dette selon Gowressoo», s’indigne le leader du MMM. «C’est un crime contre Maurice. Mais Ramgoolam et Jeetah sont autant coupables que Gowressoo. Il ne faut pas oublier que Jeetah avait donné 100% de nos importations de farine à la Chine tuant au passage les Moulins de la Concorde», rappelle-t-il.

Tous ces scandales Air Mauritius, STC, l’offshore mauricien, alimentent les déclarations et réactions des politiques, surtout ceux de l’opposition. Et cet état des choses sied parfaitement au Mouvement Militant Mauricien (MMM), qui ne se fait pas prier pour discréditer le gouvernement dès que l’occasion se présente. Chaque allocution publique est une occasion pour Paul Bérenger de sortir les squelettes du placard.

Pour Paul Bérenger, la solution serait la tenue d’élections générales le plus vite possible. Afin que le MMM puisse tout nettoyer. Car, selon lui, le pays sentira bientôt les répercussions de la crise financière mondiale. «Dans quelques jours, nous la sentirons», annonce Paul Bérenger.