Publicité

Cédric de Spéville : « Nous ne sommes pas sous le coup d’un état d’urgence économique »

29 mars 2012, 00:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Cédric de Spéville : « Nous ne sommes pas sous le coup d’un état d’urgence économique »

Cédric de Spéville, réélu à la présidence de la Chambre de Commerce et d’Industrie (MCCI), estime que Maurice n’est pas en état d’urgence économique. Toutefois, il concède que les prévisions concernant le taux de croissance des secteurs du tourisme et du textile devront être revues à la baisse. 

L’Assemblée générale de la Mauritius Chamber of Commerce and Industry (MCCI) , a toujours été un événement annuel de taille plus particulièrement pour les secteurs industriel et commercial. C’est le jour où le président sortant de l’institution donne son avis sur l’état de l’économie nationale.

Le niveau de la 163ème édition tenue, le jeudi 29 mars 2012, à l’hôtel le Labourdonnais, à Port-Louis a été singulièrement rehaussé en raison d’analyses extrêmement pointues rendues possibles grâce à l’économétrie qui permet d’effectuer et de tester différents modèles économiques.

A notre avis, les bases fondamentales de notre économie sont demeurées stables en 2011 et resteront ainsi en 2012. Les estimations du Produit Intérieur Brut pour 2011 prévoyaient une augmentation de 4,1% alors que les projections incluant les nôtres pour 2012 se situent dans la fourchette de 3.3 à 4%. Bien que le niveau de cette performance soit plus bas comparativement à la situation qui prévaut dans les économies émergeant et dans la région du subsaharienne, il est bien supérieur aux estimations de la moyenne mondiale qui est d’environ 1% » a soutenu Cédric de Spéville, reconduit à la présidence de la MCCI. « Nous ne sommes pas sous le coup d’un état d’urgence économique », a-t-il assuré.
 
Toutefois, le président de la MCCI estime que les estimations concernant le taux de croissance pour le tourisme et le textile devront vraisemblablement être revues à la baisse dans les mois à venir.

Chiffres à l’appui, Cédric de Spéville a estimé que le secteur manufacturier a un avenir en dépit d’une analyse qui le considérait naguère comme une industrie qui vit ses dernières heures.

Arvin Boolell, ministre des Affaires étrangères et du Commerce international s’est voulu  rassurant par rapport aux marchés américains et européens. « Mon ministère travaille de concert avec le secteur privé pour créer de nouvelles opportunités sur les marchés européen et américain », a-t-il dit.
 
Il a cité plusieurs initiatives susceptibles de faciliter la tâche des opérateurs sur ces deux marchés. Il s’agit pour ce qui est des Etats-Unis entre autres de la signature vers mi 2012 d’un traité portant sur l’investissement bilatéral, la signature d’un accord de principe dans le secteur de l’information, des Communications et de la Technologie.

En ce qui concerne, l’Union européenne, Arvin Boolell a évoqué notamment la mise en œuvre imminente de l’accord pour le partenariat économique intérimaire après sa ratification par le Zimbabwe. Par conséquent, le commerce avec l’Union européenne se fera avec beaucoup plus de souplesse.

Cader Sayed Hossen, ministre de l’Industrie, a indiqué que la performance de l’économie en 2011 ne devrait pas engendrer un sentiment d’autosatisfaction. « Les économies comme celle de l’Union européenne sont encore vulnérables », a-t-il estimé.

Le ministre de l’Industrie a invité les opérateurs à prendre avantage des facilités mises en place par l’Etat pour consolider leurs bases financières. Il a cité entre autres le National Resilience Fund de Rs 7,3 milliards, le ‘Leading Equipment & Modernisation Scheme qui durera jusqu’à 2014 et le Mauritius Business Growth Scheme qui, tous, ont pour objectif de faire en sorte que le secteur manufacturier demeure un solide pilier de l’économie du pays.