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Côte d''Ivoire : Laurent Gbagbo évoque d''éventuels pourparlers de paix

11 décembre 2010, 00:00

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Le président Laurent Gbagbo a écarté le danger d''''une nouvelle guerre civile en Côte d''Ivoire, laissant entrevoir la possibilité de discussions avec le camp d''Alassane Ouattara pour régler la crise politique. <BR><BR>Les propos du chef de l''Etat, publiés vendredi dans le quotidien gouvernemental Fraternité Matin, constituent le premier signe d''une apparente volonté d''engager un dialogue pour mettre fin à l''impasse institutionnelle.<BR><BR>La Commission électorale indépendante (CEI) a déclaré Alassane Ouattara vainqueur du second tour de la présidentielle. Mais le Conseil constitutionnel, acquis au chef de l''Etat sortant, a aussitôt inversé le résultat et proclamé Laurent Gbagbo élu.<BR>Les deux rivaux, qui affirment aujourd''hui être le président de la Côte d''Ivoire, ont depuis nommé chacun un Premier ministre et un gouvernement.<BR><BR>Alassane Ouattara, ancien gouverneur de la BCAO et ex-directeur général adjoint du FMI, bénéficie du soutien de la communauté internationale, dont celui des Etats-Unis, de la France, de la Cedeao et de l''Union africaine.<BR><BR>Dans les colonnes de Fraternité Matin, Laurent Gbagbo déclare: "<EM>On entend souvent les gens dire qu''il y aura la guerre, il y aura une déflagration. Il n''y aura pas de guerre ici. Les affaires tournent et l''on va finir par s''asseoir (ensemble)."<BR>"Asseyons-nous et discutons. S''il y a un problème, on va s''asseoir et discuter</EM>", ajoute-t-il.<BR><BR>Le camp Ouattara, qui s''est dit par le passé prêt au dialogue à condition que Gbagbo cède le pouvoir, n''a pas réagi à ces propos. Mais Guillaume Soro, qui a démissionné de son poste de Premier ministre de Gbagbo pour prendre la tête du gouvernement mis en place par Ouattara, a laissé entendre que la crise pourrait se débloquer.<BR><BR>"<EM>Dans les jours à venir, la situation va se normaliser. En ce qui me concerne, dès la semaine prochaine, je serai à mes bureaux pour faire face aux défis pressants et aux préoccupations urgentes des Ivoiriens</EM>", a-t-il dit à la presse.<BR>Obama prêt à recevoir Gbagbo<BR><BR>En dépit d''intenses pressions diplomatiques et de menaces d''isolement, Laurent Gbagbo conserve le soutien des chefs de l''armée ivoirienne et des médias officiels, et continue de gouverner à partir de bâtiments officiels.<BR><BR>Alassane Ouattara est, quant à lui, toujours retranché dans l''hôtel du Golf, au bord de la lagune Ebrié, sous bonne garde des casques bleus de l''Onuci qui ont installé des groupes électrogènes pour parer à d''éventuelles coupures de courant.<BR>Il a invité les agents de l''Etat à ne pas travailler pour un gouvernement qu''il juge illégal.<BR><BR>Vendredi, les tours en verre et en acier abritant les ministères au Plateau, le quartier administratif et des affaires, étaient inhabituellement calmes.<BR><BR>Les livraisons des précieuses fèves de cacao aux ports d''Abidjan et de San Pédro, vers la frontière libérienne, sont en baisse et le patronat ivoirien a menacé de ne plus payer d''impôts jusqu''à ce que la crise institutionnelle soit réglée.<BR><BR>Les cours du cacao, qui avaient atteint des sommets ces derniers jours, sont retombés à Londres comme à New York, où le contrat à terme pour mars a baissé de 144 dollars à 2.866 dollars la tonne.<BR><BR>Les Nations unies, qui étaient chargées de certifier le résultat de l''élection présidentielle aux termes d''un accord passé en 2007 avec toutes les parties, ont donné l''exemple de la reconnaissance internationale d''Alassane Ouattara.<BR><BR>Le président Barack Obama a fait pour sa part un geste en direction de Laurent Gbagbo en lui proposant de le recevoir à la Maison blanche s''il démissionne. L''intéressé n''a pas répondu.<BR><BR>Le Nigeria, poids lourd régional qui exerce la présidence tournante de la Communauté économique des Etats d''Afrique de l''Ouest, a écarté l''idée, en la jugeant mauvaise, d''un gouvernement d''union nationale en Côte d''Ivoire à l''image de ce qui s''est passé ces dernières années au Kenya et au Zimbabwe.<BR><BR>A l''issue d''un entretien avec son homologue américaine Hillary Clinton, le ministre nigérian des Affaires étrangères, Henry Odein Ajumogobia, a indiqué que les pays membres de la Cedeao étaient prêts à soutenir d''autres mesures punitives contre Laurent Gbagbo.<BR><BR>"<EM>Nous appuierons et la Cedeao appuiera (...) tout régime de sanctions prescrit par la communauté internationale, les Nations unies, l''Union européenne et l''Union africaine</EM>", a-t-il dit.<BR><BR><A href="http://wwwreuters.com/" target=_blank>Reuters </A><BR>