Publicité
Calme à Tana mais pénurie de denrées de base
Par
Partager cet article
Calme à Tana mais pénurie de denrées de base
La situation dans la capitale malgache connaît un apaisement. Toutefois, une période de pénurie de denrées de base pointe à l’horizon.
Antananarivo a retrouvé le calme en ce jeudi 29 janvier. Il n’y a pas eu de violence, ni de pillage la nuit dernière dans la capitale malgache. Le couvre-feu, entre 21h et 6h, le lendemain, imposé en vertu d’un décret municipal, a contribué à apaiser la situation.
La consigne Tana-Ville morte a été moyennement suivie. Les grands magasins, les banques et les bureaux en centre-ville sont restés fermés. Les autobus non plus ne roulent pas. En revanche, les épiceries sont ouvertes et bon nombre de Malgaches se
En attendant que la vie retrouve droit de cité dans la capitale malgache, les tananariviens font le bilan de deux nuits d’agitation et s’interrogent sur l’avenir. Un décompte non finalisé, dénombre au moins une centaine de morts à Antananarivo et dans les provinces. Plusieurs hypermarchés ont été totalement dévalisés et incendiés. Les locaux de la Radio Télévision nationale ont été saccagés alors que de nombreux véhicules officiels et privés ont été incendiés.
Les perspectives d’avenir sont très sombres pour les tananariviens. Dans les jours à venir, ils devront faire face à une pénurie des denrées de base. Ce sont surtout ceux, comme les étrangers résidant à Tana, qui s’approvisionnent dans les grandes surfaces qui éprouveront des difficultés à trouver des produits de première nécessité.
Il faut savoir que presque tous les supermarchés ont été incendiés et que ceux qui ont été épargnés ne sont pas ouverts. Ils ne seront pas non plus approvisionnés par les fournisseurs de sitôt. Ces derniers ayant eux-mêmes subis des attaques. La situation est d’autant plus compliquée que ce sont des sociétés appartenant à Marc Ravalomanana qui détenaient le monopole pour la fourniture des produits laitiers, de la farine, de l’huile et d’autres produits de première nécessité. Les unités de production et de stockage de ces sociétés ayant été saccagées, il faudra attendre plusieurs semaines avant que la situation ne revienne à la normale.
On ne peut pas penser non plus à l’importation comme solution à court terme. Il faudra compter avec les délais de commande. Le flou régnant à Tamatave ralentira les procédures de débarquement et l’acheminement des produits vers la capitale.
La fermeture des banques pénalisent également beaucoup de personnes. Même les détenteurs des cartes de crédit éprouvent des difficultés à trouver de l’argent liquide. Car les guichets automatiques n’ont pas été approvisionnés depuis vendredi.
Rien n’indique qu’il y aura une amélioration dans le court terme. Tout le monde est en attente du prochain rassemblement des partisans du maire de Tana, sur la Place du 13 mai samedi matin. Andry Rajoelina, qui était en tournée dans la ville, a, dans une déclaration à la presse, fait part de sa disponibilité au dialogue. Toutefois, il précise que cela se fera si les conditions qu’il veut imposer sont respectées. Le maire de la capitale demande, entre autres, la constitution d’un gouvernement transitoire et des éclaircissements sur l’éventuelle cession des terres à la société coréenne Daewoo.
Du côté du pouvoir, le conseil des ministres se réunit ce jeudi. Entre-temps, le Président de la République a limogé le Général Lucien Raharijaona, commandant en chef de la gendarmerie.
 
Publicité
Publicité
Les plus récents