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Cameroun : coups de feu à Douala et appels au départ de Biya
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Cameroun : coups de feu à Douala et appels au départ de Biya
Des hommes en uniforme ont tiré des coups de feu, le jeudi 29 septembre, à Douala, la capitale économique du Cameroun, en réclamant la démission du président Paul Biya, au pouvoir depuis 29 ans.<BR><BR>Les autorités ont repris le contrôle du pont traversant le fleuve Wouri, sur lequel ces hommes manifestaient, rapporte une chaîne de télévision. Les opposants, dont le nombre n''''a pu être déterminé, ont pris la fuite.<BR><BR>A dix jours de l''élection présidentielle du 9 octobre, l''un d''eux brandissait une banderole sur laquelle était écrit: "Paul Biya le dictateur doit s''en aller à tout prix".<BR><BR>La réélection de Biya est attendue lors du scrutin d''octobre.<BR><BR>Le président camerounais a modifié la constitution en 2008 pour supprimer la limitation des mandats.<BR><BR>Selon des médias camerounais, les incidents ont été revendiqués sur Twitter par Bertin Kisob, un homme de 36 ans dont la candidature à la présidentielle n''a pas été retenue par les autorités. Joint par téléphone au numéro laissé sur son blog, un homme se présentant comme Bertin Kisob a dit à Reuters que d''autres actions allaient suivre.<BR><BR>Il a précisé que dix hommes avaient participé à l''opération de Douala jeudi et que l''un d''eux avait été tué lors d''un échange de tirs avec les forces de sécurité.<BR><BR>"<STRONG>PRÉCÉDENT INQUIÉTANT"<BR></STRONG>La télévision a montré des images d''un taxi arrêté sur le pont et présentant plusieurs impacts de balle. Le chauffeur de ce taxi a raconté que des hommes armés avaient stoppé son véhicule et ceux de plusieurs de ses collègues, avant de prendre les clés de contact et de leur dire de s''en aller à pied.<BR><BR>Un collaborateur du gouverneur a déclaré que le calme était revenu dans cette ville de deux millions d''habitants, où les forces de sécurité se sont déployées.<BR><BR>Il y a eu plusieurs arrestations et les recherches se poursuivent pour capturer les responsables des incidents, a-t-il ajouté. Il n''a pu cependant confirmer la mort d''une personne pendant les tirs.<BR><BR>La réforme constitutionnelle, contestée par l''opposition, et la grogne contre la cherté de la vie avaient provoqué il y a trois ans des affrontements qui avaient fait une centaine de morts. Depuis, le pays était relativement calme.<BR><BR>Selon Roddy Barclay, analyste à Control Risks à Londres, l''implication de militaires dans les incidents de Douala, si elle se confirme, constituerait un <EM>"précédent inquiétant".<BR><BR>"Le mécontentement au sein de l''armée est un problème récurrent en raison de la modicité de la solde, de l''absence de perspectives de promotion et du sentiment que certaines unités d''élite sont privilégiées par rapport au reste de l''armée</EM>", dit-il.<BR><BR>A Limbé, une ville côtière, des grenades et des explosifs ont été découverts jeudi au siège de la commission électorale (Elecam). Il s''agit apparemment d''une tentative d''attentat qui a échoué, a dit un responsable local.<BR> <BR>
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