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Camp-Carol - Une desserte selon «le bon vouloir» des autobus

19 avril 2013, 08:41

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Camp-Carol - Une desserte selon «le bon vouloir» des autobus

 

«On vit tous les jours un calvaire. Les femmes et les enfants courent un véritable danger !» Réunis au centrecommunautaire de Camp-Carol, des habitants ont dénoncé les agissements des opérateurs d’autobus individuels censés desservirla ligne 137, Curepipe-Carreau-Acacia. Ceux-ci, soutiennent des habitants, refuseraient d’aller jusqu’à Camp-Carol, Carreau-Esnouf, Carreau-Acacia, Le Bouchon et Desplaces.

 

«Les opérateurs ne respectent pas le trajet établi et ils ne roulent pas selon les horaires imposés», indiqueRanjeet Foolchand,conseiller de district pourles cinq localités faisantpartie du conseil de Camp-Carol. Il a, précise-t-il, déposé quatre plaintes à la National Transport Authoritydepuis le début de l’année.

 

«Bis lor sa la lygn la bizin pass par tou sa bann vilazla me zot trouv sa enn tro gran detour pou zot kit bann pasaze lor bistop», souligne Dayanand Dookun, dontle fils a été victime de ce genre de comportement à plusieurs reprises. Les collégiens doivent souventfaire des trajets plus longs et payer plus cher parce que les opérateurs d’autobus refusent de les prendre à bord à la gare de Curepipe.

 

Les habitants dénoncent également le fait que les autobus ne roulent pas pendant la journée, car il y a moins de passagers. Autre doléance : les opérateurs refusent de rentrer à l’hôpital de Rose-Belle. Les femmes et les personnes âgées pâtissent le plus de cette situation, déclarent Jenny Calou, la conseillère représentant Le Bouchon, et Savitree Mungur du village de Desplaces.

 

Les femmes parcourent presque un kilomètre à pied en passant par les champs de cannes, faute de bus. «Celles qui le peuvent appellent leur mariou leur fils. Les autres s’exposent au danger, pouvant se faire attaquer ou violer», dit Nemnarain Aubeelack.

 

Il s’élève contre la façon dont les opérateurs agissent avec les habitants de Carreau-Esnouf. «Kanpass kot bistop zot dimande si ena dimoun Carreau-Esnoufe zot pa pou pran sa dimoun la pou zot pa fer letour. Ena mem kinn al ziska lev lamain lor mo papa»,affirme-t-il.

 

Comme d’autres habitants, il dit son ras-le-bol de vivre selon le bon vouloir des opérateurs d’autobus individuels. «Si zot pa pou kapav fer zot travay, ki lotorite fer bann kompani bis kouma CNT ou UBS deservi la lygn la», lancent ces villageois.