Déjà un quatrième mandat à la tête du «Savanne Regional Youth Council». C’est dire que Qadir Mahemoodally a bien à Coeur le bien-être des jeunes du district de Savanne. Il n’hésite pas à innover pour les attirer et les intégrer aux programmes organisés.

Cela fait plus de 10 ans que cet habitant de Camp-Diable s’investit dans les activités destinées à la jeunesse. Fort de son expérience, Qadir Mahemoodally, président du Savanne Regional Youth Council (SRYC), constate que les jeunes s’intéressent de moins en moins au social. Cependant, lui continue à oeuvrer dans ce domaine avec énergie et passion. Bientôt âgé de 29 ans, il peaufine plusieurs projets à l’intention des jeunes du district de Savanne.

Qadir Mahemoodally entame déjà son quatrième mandat en tant que président du SRYC. Pourtant, lorsqu’il avait 15 ans, rien ne laissait présager qu’il assumerait cette fonction. «Je ne connaissais pas les activitésdes centres de jeunesse. C’est en accompagnant mon petit frère que j’ai découvert ce qu’ils proposaient, raconte-t-il.

J’ai trouvé cela intéressant et j’ai commencé à y participer moi aussi.» Sa participationaux activités lui vaudra laplace de président.C’est avec une équipe de neufpersonnes qu’il dirige le conseil desjeunes. «Notre rôle est d’organiser des activités pour les jeunes mais aussi de leur faire prendre une part plus active dans le social. A mieux assumer leur rôle au sein de la société. Par exemple, s’occuper de leurs aînés, de l’environnement»,explique le jeune homme.

MOTIVER LES JEUNES

Cette année, il a organisé une série d’activités à travers le district mais aussi à Camp-Diable. Avec, entre autres, la 5e édition des Jeux de l’Unité qui s’est tenue à Camp-Diable avec la collaboration du Rioters Sporting Club et du ministère de la Jeunesse.

«A Savanne, à part le football, les clubs ne proposent pas grand-chose. Nous avons voulu innover et inventer», résume le président du SRYC.Et le résultat a été très apprécié parles participants : le «response» pourle Fort Boyard et les concours dePlaystation a été au-delà des attentesdes organisateurs. La dernièredes activités s’est tenue le 14avril. La remise des prix est prévuece dimanche.

Pourtant, Qadir Mahemoodally avoue avoir de plus en plus de difficultés à réunir des jeunes pour les activités. «Ils sont de moinsen moins nombreux», déplore notre interlocuteur. Selon lui, la raison

principale est que les jeunes ne sont plus intéressés par ce type d’activités. Pour les attirer, ditil, il faut sans cesse innover mais aussi intégrer ce qui les intéresse aux programmes.

Le jeune travailleur social blâme aussi l’attitude de certains parents qui refusent de laisser sortir leurs enfants. «L’éducation devient de plus en plus compétitive et beaucoup trop d’accent est mis sur les leçons et les études au détriment des loisirs. C’est mauvais pour l’enfant», prévient-il.