L’importance de la foi est le point central de la lettre pastorale du Carême 2012 intitulée « Le Bonheur de Croire », rédigée par l’évêque de Port-Louis, Mgr Maurice Piat. « Si tout le monde mettait du sien pour cultiver la foi, les Mauriciens ne se soucieraient plus de ceux qui les représentent au Parlement », affirme le chef de l’Eglise catholique de Maurice. 

Réveiller la foi, cultiver la foi et partager sa foi. Ce sont là les principaux aspects de la lettre pastorale du Carême 2012 qui a été dévoilée par l’évêque de  Port-Louis, Mgr Maurice Piat, ce mardi 21 février, lors d’une conférence de presse. « En nous rendant plus libres, la foi nous ouvre à un accueil fraternel plus large », explique-t-il.

En ayant la foi, les Mauriciens cesseraient alors de se replier et accepteraient enfin de faire confiance aux personnes appartenant à différentes communautés, ajoute-t-il.  Mgr Maurice Piat s’interroge aussi sur plusieurs points, notamment la crainte d’être représenté par des personnes d’autres communautés.  « Pourquoi, par exemple, avoir peur d’être représenté au Parlement par d’autres que les nôtres ? Pourquoi garder dans notre constitution l’inscription d’une telle méfiance ? Pourquoi désespérer du Mauricien qui sommeille en nous ? Il n’est pas mort, il dort. Qui le réveillera ? », se demande-t-il.

Mgr Maurice Piat soutient, par ailleurs, que dans un contexte économique et social précaire, « seule la foi peut aider à y faire face ». « Je ne dis pas que la foi peut tout régler d’un simple coup de baguette magique, mais elle peut nous aider à affronter toutes ces difficultés », indique-t-il. L’évêque de Port-Louis  est d’avis que le monde est actuellement secoué par des instabilités politiques et économiques, et selon lui, Maurice n’est pas en reste. « Le trafic de drogue impuni et la corruption gagnent de plus en plus de terrain sur notre sol et nous devons par conséquence avoir la foi », considère-t-il.