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Case-Noyale: casse-tête pour des squatters en voie de régularisation
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Case-Noyale: casse-tête pour des squatters en voie de régularisation
C’est la zizanie chez les squatters de Karo Kaliptis,à Case-Noyale. Alors que les autorités annonçaient en novembre 2013 que leur situation était en voie de régularisation, quatre mois plus tard, certains se disent très confus. Ils déplorent les conditions attachées à cette régularisation et les changements imposés après quinze ans d’attente.
Certaines familles devront déplacer leur logis d’une zone à une autre pour s’intégrer au plan qui leur a été présenté. «Mem si li tol, dibwa ek koulou, li koute pou tir li met dan enn plass apre dir pa bon, pran met lot plass», lance Marie Josée Dorsa, une des habitantes concernées. Ce sentiment est partagé par d’autres qui sont dans la même situation.
Installations et déménagements
Ils éprouvent une certaine réticenceà déplacer leurs domiciles sans obtenir les précisions nécessaires concernant les lopins de terre attribués à chacun. «Si zot ti fini met bann born ki delimitt ki bout ki pou sakenn, nou ti pou kone kot nou bizin bouze ekzaktema», dit pour sa part Daniella Moussa. Elle avance que les lopins proposés à certains habitants sont en train d’être échangés. Ceux qui ont eu des portions situées au bord de la mer ont été invités à s’installer tout près de la route, dit-elle.
«Enn semenn vini dir mwa tir mo kazot met enn plas, lot kou tir li met amba pie et sann fwala dir mwa met li divan mo laport», relate Michael Jules pour expliquer à quel point les arpenteurs s’occupant de ce dossier sont souvent indécis. Tous précisent que ces géomètres venus sur place leur ont dit qu’ils n’auront pas de contrat s’ils ne respectent pas ces conditions.
Des maisons sur le tracé des écoulements d’eau
La raison officielle évoquée pour ces changements est qu’il faut doter ce lieu d’infrastructures routières, entre autres. «Nou mem nou inn fer nou simin, pou ki mem transport gayn akse, kifer pa suiv mem tras ?» se demande l’un des squatters.
Le ministère du Logement et des Terres explique par ailleurs que certaines maisons se situent sur des tracés qui servent à évacuer l’eau en cas de grosses pluies et qu’il faut les bouger pour éviter des inondations.
Plusieurs habitants ne souhaitent pas bouger. «C’est pour cette raison que nous avons écrit au ministère du Logement et des Terres pour solliciter une rencontre afin qu’on puisse avoir des éclaircissements et faire des propositions, mais la lettre est restée sans réponse», déplore Marie Josée Dorsa.
Interrogé à propos de cette situation, le ministre Abu Kasenally indique que le ministère est disposé à recevoir une délégation des personnes concernées pour essayer de trouver une solution acceptable. «Elles peuvent venir nous voir au ministère et on les écoutera», assure-t-il.
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