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Casino de Maurice : Craintes autour d’un éventuel partenariat avec un groupe sud-africain
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Casino de Maurice : Craintes autour d’un éventuel partenariat avec un groupe sud-africain
La direction de la State Investment Corporation (SIC) projette de fusionner le Casino de Maurice avec un groupe étranger. Le conseil d’administration étudie actuellement plusieurs offres, parmi celle d’un groupe sud-africain. Les employés émettent déjà des craintes.
« Nous sommes confiants qu’entrer en partenariat, apportera plus de valeur économique. » C’est ce qu’a déclaré Iqbal Mallam Hassam à l’express.mu. Le directeur du conseil d’administration de la SIC, qui s’occupe de la gestion du Casino de Maurice. Il a aussi ajouté que son conseil compte très bientôt se réunir, afin d’étudier les différentes offres provenant de différents groupes étrangers.
Iqbal Mallam Hassam s’est néanmoins montré discret sur l’identité de ce futur collaborateur étranger. Commentant les rumeurs à l’effet que ce partenaire stratégique pourrait être un groupe sud-africain, il a laissé entendre que d’autres pistes sont à l’étude.
Si l’idée de s’allier à un partenaire étranger réjouit d’avance la direction du SIC, ce projet ne fait cependant pas l’unanimité auprès des employés du Casino, qui se chiffrent aux alentours de 950 personnes. « Ce projet de trouver un partenaire stratégique relève en réalité du désir de privatiser le Casino », affirme Brady Ponusami, président de la Casino Employees Union.
Selon le syndicaliste, les employés doivent être tenus au courant d’une restructuration de cette envergure. « En général, toute forme de privatisation privilégie majoritairement les employeurs, et les employés sont souvent relégués au second poste. Nous ne pouvons tolérer une chose pareille, nous exigeons davantage de transparence à ce sujet », a-t-il fait part.
Selon un cadre du Casino, ce désir de se trouver un partenaire stratégique remonte à plusieurs années déjà. Mais ce projet a été relancé juste après que le ministre des Finances eut pris la décision de ramener la Gaming Tax imposée sur les machines à sous de 50 % à 35 %, ainsi que la taxe sur les tables de jeu de 50 % à 15 %. « Ce qui a considérablement allégé le casino financièrement, la direction a profité de cette occasion pour attirer des potentiels investisseurs », indique-t-il.
Brady Ponusami est d’avis que c’est en effet une bonne occasion pour que le Casino se relance financièrement. « Mais une privatisation n’est pas la meilleure des solutions. Avant d’envisager de s’allier à des groupes étrangers, la direction devrait songer à se refaire une santé financière », avance-t-il. Une réunion entre les employés et le directeur du conseil d’administration est prévue au courant de cette semaine.
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