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Certificate of Primary Education: elle obtient 5 A+ sans leçons particulières

20 décembre 2012, 00:00

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Certificate of Primary Education: elle obtient 5 A+ sans leçons particulières

Les cours particuliers, Haadia Bahemia n’en prenait pas. Cette ex-élève de l’école primaire de Vacoas était suivie dans ses études par sa mère, femme au foyer et ancienne enseignante. Résultat : elle a brillamment réussi aux examens du CPE.

Un A+ dans chaque matière. Les résultats de Haadia Bahemia aux examens du Certificate of Primary Education (CPE) font la fierté de sa famille. Les Bahemia, qui habitent à Mare-Graviers, Beau-Bassin, sont sur un petit nuage, d’autant que la petite a obtenu ces 5 A+ sans suivre de cours particuliers.

Elle entrera l’année prochaine au collège Lorette de Quatre- Bornes. Après mûre réflexion, ses parents ont opté pour cet établissement, alors que Haadia s’était vu allouer le collège national Mahatma Gandhi Institute. «Cela ne m’a jamais effleuré l’esprit de faire prendre des leçons particulières à Haadia, même si mon entourage considère que cette pratique est une norme», explique la mère, Roummane Bahemia.

Pour cette ancienne enseignante, mère de trois filles, c’est le bien- être de l’enfant qui doit primer.

Elle souligne que les activités extrascolaires sont tout aussi importantes que les cours académiques. Elève à l’école primaire de Vacoas, Haadia faisait du théâtre et du sport. «Cet établissement est différent. Il y a beaucoup d’activités qui sont vraiment bénéfiques pour les enfants», ajoute Roummane Bahemia.

La jeune femme a aussi fait en sorte que son aînée trouve le «bon équilibre». «Mes enfants s’endorment au plus tard à 20 h 30. Pas de travail écrit après 19 h 30». Comme il était important que la petite ne soit pas fatiguée, elle a également «bien planifié» le travail et la révision. En outre, sur les conseils des enseignants de Haadia, Roummane Bahemia s’est assurée que sa fille lise et fasse une dictée tous les jours.

Son époux, Omar Bahemia, homme d’affaires, ne manque pas de faire ressortir : «Nous avons de la chance que mon épouse ne travaille pas.Comme elle a été enseignante, elle a su faire un suivi du parcours académique de Haadia».

Roummane Bahemia estime, elle, que l’encadrement familial est primordial. Haadia a d’ailleurs eu le soutien de ses oncles et tantes, qui l’ont aidée quand les exercices étaient durs. Ses enseignantes à la mosquée, où elle suivait des cours sur l’Islam, l’ont aussi encouragée.

Cependant, ne pas opter pour les leçons particulières a valu à la famille Bahemia beaucoup de pression sociale. Même la petite Haadia y a eu droit. «Tous les élèves de ma classe prenaient des leçons particulières, à l’exception d’un garçon», laisse-t-elle entendre.

Mais, Roumanne Bahemia n’en démord pas. «Il faut juste accorder du temps à son enfant, le comprendre et lui faire confiance. Il faut beaucoup de patience et surtout veiller à ce que l’enfant soit appliqué.» Selon elle, trop de parents mettent la pression sur leurs enfants pour que ces derniers prennent des leçons.

L’ancienne enseignante nuance toutefois : «Nous ne sommes pas contre les leçons particulières. Mais, elles sont nécessaires uniquement lorsque l’enfant a une faiblesse.»

 

Hansini BHOOBDASUR-GBERT