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Chômage parmi les 16-24 ans : Un taux supérieur à la moyenne mondiale

20 août 2012, 00:00

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Chômage parmi les 16-24 ans : Un taux supérieur à la moyenne mondiale

Les chiffres inquiètent. Un rapport de la Mauritius Employers Federation (MEF), publié le vendredi 17 août et intitulé The Challenge of Youth Employment, démontre que le taux de chômage parmi les 16-24 ans atteint les 22, 1% pour le premier trimestre de cette année. Ce qui représente un taux plus élevé que la moyenne mondiale. D’où la nécessité, selon la MEF, de définir une politique nationale pour inciter les jeunes à ne pas abandonner leur scolarité et pour encourager la création d’emplois qui leur sont destinés.

Autres statistiques contenues dans le rapport : parmi les 16-29 ans, le taux de chômage atteint 16,5 %. Ce qui est deux fois plus élevé que le taux de chômage national. Environ 60 % des jeunes chômeurs n’ont pas le School Certificate. La MEF en déduit que la grande majorité d’entre eux n’a pas le niveau d’éducation requis ainsi que les aptitudes pour pouvoir être absorbés par le marché du travail.

L’organisme préconise, conséquemment, que les réformes entreprises par le gouvernement s’accélèrent. Il y a des «priorités» à considérer et des actions «urgentes» à entreprendre au niveau de l’éducation. Notamment par rapport aux « outs», c’est-à-dire ceux qui ne vont pas jusqu’au bout de leur scolarité.

Il faudrait donc, selon la MEF, faire en sorte que les jeunes aient davantage accès à une éducation de qualité. Mais aussi qu’un soutien soit accordé à ceux qui sont le plus susceptible d’abandonner leurs études.

Le document de la MEF note également une «inadéquation» entre les aptitudes des jeunes et ce que recherchent les employeurs. De plus, malgré les initiatives de la National Empowerment Foundation concernant le placement en entreprise, les opportunités que représente la migration circulaire ou encore les motivations pour la création d’une petite entreprise, plusieurs jeunes restent sur le banc de touche. Pour y remédier, les décideurs doivent, selon la MEF, mettre l’accent sur la formation.

Cela, afin que ces jeunes puissent répondre davantage aux besoins du marché, qu’ils soient davantage employables. En ce qui concerne la création d’emplois, la MEF estime que le gouvernement doit instaurer un climat propice à l’investissement, qui encourage la croissance. Il faut aussi injecter de l’argent dans des secteurs qui créent des emplois pour eux et favorisent leur embauche. Les jeunes, selon le rapport de l’organisme, doivent être partie intégrante d’une stratégie de développement afin que le problème de chômage soit résolu.

L’étude de la MEF examine, qui plus est, les risques sociaux liés à ce fléau, dont la drogue, la délinquance, la dépression et la hausse du taux de criminalité. Ce qui, par ricochet, engendre des risques économiques pour le pays, qui perdrait de son attrait en tant que destination pour l’investissement étranger.

 

Alain BARB