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Chagos : la justice britannique déclare le parc marin compatible avec les lois européennes

11 juin 2013, 16:12

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Chagos : la justice britannique déclare le parc marin compatible avec les lois européennes
La Haute cour britannique a rendu un jugement favorable à Londres au grand dam, encore une fois, des Chagossiens. La décision de Londres de créer un parc marin protégé autour des Chagos est «compatible avec les lois européennes», ont affirmé les juges.
 
 
Le Lord Justice Richards et le juge Justice Mitting, ont n’ont rien trouvé d’illégale, ce mardi 11 juin 2013, concernant la décision de Londres de créer une Marine Protected Area (MPA) dans l’océan indien, au large des Chagos. Ce jugement est un coup dur pour les Chagossiens qui argumentaient que la décision britannique de créer un parc marin protégé n’était qu’une manœuvre de plus, visant à les priver d’un retour sur l’archipel des Chagos.
 
 
Les Chagossiens ont été expulsés de l’archipel à fin des années 1960 et début des années 1970 pour permettre aux Américains d’y installer la base militaire de Diego Garcia. En avril 2010, alors que les Chagossiens luttaient sur plusieurs fronts pour retrouver leur terre, le commissaire du British Indian Ocean Territory (BIOT), Colin Roberts, décide de décréter les eaux chagossiennes, parc marin protégé.
 
 
Cette décision avait soulevé la colère du gouvernement mauricien et en particulier des Chagossiens. Ces derniers pensaient avoir trouvé un argument de taille devant la justice en s’appuyant sur les révélations de Wikileaks. Dans une note diplomatique, révélée par Wikileaks, Colin Roberts a affirmé à un diplomate américain que le but de ce parc marin protégé autour des Chagos était d’empêcher le retour des Chagossiens.
 
 
Le haut diplomate britannique a, cependant, nié en cour que le parc marin visait à priver aux Chagossiens de leur droit de retour sur leur terre et a maintenu que c’était pour des raisons écologiques. La justice britannique a accepté ces arguments et trouvé la plainte des Chagossiens irrecevable.
 
La Haute cour britannique n’a pas tenu compte, non plus, des révélations des notes diplomatiques de Wikileaks.