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Charlézia Alexis, une autre mémoire vivante des Chagos, s’en est allée
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Charlézia Alexis, une autre mémoire vivante des Chagos, s’en est allée
Une autre figure emblématique des Chagossiens, celle de la génération des déportés, nous a quittés. Charlezia Alexis est décédée en Grande Bretagne, à l’âge de 79 ans, avec le profond regret de n’avoir jamais pu retrouver sa terre.
Elle est partie avec la douleur et le regret de l’exilé. Charlezia Alexis, est décédée ce dimanche matin 16 décembre 2012, en Grande-Bretagne où elle s’était installée depuis fin des années 1980, selon Olivier Bancoult, le leader du Groupe Réfugiés Chagos.
Avec cette nouvelle disparation, après celle de Lizette Talat en janvier dernier, c’est une autre page de la mémoire des exilés des Chagos qui se referme.  «Comme Lisette Talat, elle a profondément marqué ma vie. J`ai fait mon apprentissage de la lutte pour le retour des Chagossiens auprès d’elle,» raconte Olivier Bancoult.
Charlezia Alexis a été parmi les fondateurs du Groupe Réfugiés Chagos. Elle a contribué à toutes les luttes des Chagossiens, participant aux grèves de la faim et aux diverses manifestations pour réclamer le retour aux Chagos. Cet archipel de l’océan Indien, détaché de l’île Maurice, pendant la décolonisation par les Britanniques, abrite l’une des plus grandes bases militaires américaines, dite la base de Diego Garcia. 
Déportée en 1967 par les Britannique à Maurice, Charlézia Alexis n''a jamais pu remettre les pieds sur sa terre natale, où sont enterrés trois de ses enfants. En exile à Maurice, elle s’était installée à Cassis, parmi d’autres Chagossiens, avec le désir de rentrer. Elle voulait tant retrouver sa terre, confient ses proches, pour au moins pour dire une prière et fleurir la tombe de ses enfants.
«J''ai un profond respect pour elle, et pour ce qu''elle a fait,» confie Olivier Bancoult.
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