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Chaumière: «Les investisseurs ne viendront plus si on devient la Guadeloupe»
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Chaumière: «Les investisseurs ne viendront plus si on devient la Guadeloupe»
C’est l’appel lancé par le ministre du Travail, Jean-François Chaumière, aux syndicalistes qui sont tentés de profiter de la forte mobilisation syndicale actuelle pour forcer la main au gouvernement dans leurs revendications.
Après avoir défendu les nouvelles lois du travail et invité les syndicalistes au dialogue, Jean-François Chaumière a lancé un appel à ceux qui veulent jouer aux trouble-fêtes: «Toute action engendre une réaction. Elle peut être positive ou négative. Il faut faire attention.» Cette déclaration, faite lors d’un atelier de travail ce lundi 6 avril à l’hôtel Gold Crest à Quatre-Bornes, suit les propos de certains syndicalistes qui estiment qu’une mobilisation comme celle de la Guadeloupe est nécessaire. «Les investisseurs étrangers ne viendront plus à Maurice si on devient comme la Guadeloupe», prévient le ministre du Travail.
«Nous devons trouver des solutions ensembles», déclare ainsi le ministre du Travail aux syndicalistes. Il précise que les nouvelles lois du travail ne sont pas la cause de tous les licenciements dans l’industrie textile.
Jean-François Chaumière estime c’est à travers le dialogue qu’on trouvera des solutions aux divers problèmes causés par la crise économique. Il est d’avis que les syndicats et le gouvernement doivent travailler de concert pour contrer les prochaines difficultés. «J’invite les syndicats à participer à un atelier du 13 au 16 avril en présence des experts du Bureau International du Travail à Pailles», dit-il. Et il poursuit: «Le monde a changé très rapidement et les paramètres sur lesquels on calquait notre vie ont aussi changé.» Aux nouveaux maux, nouveaux remèdes...
Les nouvelles lois du travail ont aussi été à l’agenda de l’allocution de Jean-François Chaumière. C’est avec conviction qu’il les a défendues. Pour lui, elles ne sont pas la cause des récents licenciements dans l’industrie textile. «La loi n’a rien à faire avec les licenciements de l’usine Shibani, d’autres raisons financières en sont la cause», précise-t-il. «Notre priorité est la préservation de l’emploi», assure-t-il, à cet effet. Le ministre du Travail cite l’Additional stimulus package en exemple. Il explique que les patrons qui y ont recours doivent respecter plusieurs conditions, et de préciser que la condition majeure est la préservation de l’emploi.
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